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Le Voyeur et l'Halluciné

Au cinéma avec l'op art
2018
Rennes, Presses universitaires de Rennes, collection « Le Spectaculaire », 2018, 268 pages
ISBN
978-2-7535-7452-6
26.00
  • Publication de la thèse de doctorat de Pauline Mari, docteure en histoire de l'art du Centre André Chastel
  • Préface d'Arnauld Pierre, qui a dirigé la thèse de Pauline Mari
  • Publié avec le soutien de Sorbonne Université, de la Fondation Hartung-Bergman et d'ADHEX Technologies

Au seuil des années 1960, l'op art surgit et crée bientôt l'émulation. Une foule de graphistes publicitaires, d'arrangeurs de vitrine et de couturiers raflent sa géométrie euphorisante de damiers renflés, rayures, pois sautillants et cibles concentriques, au point de lui prêter parfois un destin décoratif. Mais dans le même temps, un autre art lui prescrit un renouveau profond : le cinéma.

Sur quinze ans, les auteurs de films les plus variés, à budget ouvert ou modeste, exploitent sans égal un génie des formes. Par quel magnétisme le cinéma et l'op art sont-ils liés? Le phénomène ne décrit pas seulement la plus grande récupération artistique du XXe siècle. Il révèle un mariage pathologique, celui du voyeur et de l'halluciné.

Le cinéma, animé par une pulsion scopique, un péché d'hybris, a trouvé dans l'op art sa victime consentante : une esthétique hallucinée, apte à sublimer un décor à moindres frais, apte à traduire des états mentaux délirants, ou des visions impossibles. Par lui, le cinéma livre des expériences limites. En quoi rend-il l'op art fascinant? De quelle modernité lui est-il redevable? À travers Paris, Londres et Rome, cet ouvrage retrace une histoire de passeurs de l'art - aux névroses accordées.