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DU BON USAGE DES ARCHIVES DE L’ANCIEN RÉGIME

Conçu par Stéphane Castelluccio, mis en page et relu par Catherine Gros et Delphine Thierry-Mieg avec la participation d’Enzo Menuge.

Ces pages sont destinées aux chercheurs qui entament avec inconscience des recherches dans les archives à la suite de leur dépôt de sujet de M1, M2 puis leur sujet de thèse de doctorat. Elles ont pour but de donner des indications pratiques, des éléments de lecture des textes anciens, des indications pour faciliter les premières recherches, les premières lectures et répondre aux premières interrogations. 

Seules la pratique, la curiosité et la persévérance permettent d’obtenir les réponses, sachant qu’une réponse obtenue soulève… dix nouvelles questions !

Vous voilà prêt à vous laisser entraîner dans le monde vertigineux et fascinant des archives, fabuleuse machine à remonter le temps et source de belles rencontres avec des personnes disparues, des histoires étonnantes et d’autres manières de voir et de penser le monde. Gardez votre esprit grand ouvert.

TROIS PRINCIPAUX CENTRES D’ARCHIVES PARISIENS

Pour la majorité des sujets choisis, les recherches en archives s’effectuent dans trois principaux centres parisiens suivants :

  • Les Archives nationales conservent essentiellement les archives des administrations de l’État, ainsi que les minutes des notaires dans le minutier central. Des archives privées composent la série T des papiers séquestrés à la Révolution et la série AP, fonds déposés par les particuliers. Les fonds antérieurs à la Révolution et le minutier central sont consultables au CARAN, rue des Quatre Fils, dans le Marais ; les fonds postérieurs à la Révolution, à Pierrefitte.
  • La Bibliothèque nationale, rue Vivienne, conserve un fonds de manuscrits d’une grande richesse, tandis que le cabinet des Estampes et de la Photographie est une très importante source iconographique.
  • Les Archives de la Ville de Paris, porte des Lilas, abritent les archives de la municipalité et autres juridictions parisiennes, telles celle des juges consuls, ancêtre du tribunal de commerce.

Les Archives départementales conservent les actes du pouvoir royal et de nombreux fonds, dont l’état civil, les notaires du département. 

Les Archives municipales peuvent être utiles pour l’état civil, les cartes postales…


LES RECHERCHES SUR DES PARTICULIERS

Les Archives nationales 

La source essentielle reste le minutier central des notaires. La loi de mars 1928 a autorisé les notaires à déposer leurs minutes aux Archives nationales, soit, en tout, environ 100 millions de documents. Ce fonds énorme se révèle capital dans de nombreux domaines, pour retracer une biographie, pour l’histoire sociale, économique, l’histoire de l’art…

En effet, durant l’Ancien Régime, de nombreux actes étaient passés devant le notaire, comme la mise en apprentissage, le bail de son logement, le contrat de société, le contrat de mariage, le testament ou l’inventaire après décès, document particulièrement riche d’informations.

Le notariat était présent dans grandes villes du Midi au XIIe siècle, puis à Paris-région parisienne au XIIIe siècle. Il a été réorganisé au XVIe siècle selon une forme qui restera stable jusqu’à la Révolution. Paris intra-muros comptait 114 études, et 122 avec les villages alentours absorbés par la Capitale au XIXe siècle (Auteuil, Chaillot…). À titre de comparaison, seuls cinq notaires exerçaient à Versailles au XVIIIe siècle.

Les actes sont toujours rédigés en français depuis l’édit de Villers-Cotterêts de 1559. Les notaires authentifiaient un document privé par leur sceau, assuraient la date, en conservaient le dépôt et en délivraient les copies si nécessaire.

Pour plus de précisions sur le déroulement d’une succession depuis le testament jusqu’à la liquidation de la succession : voir les articles de Stéphane Castelluccio accessibles en ligne sur HAL : 
  • À propos des testaments :

CASTELLUCCIO (Stéphane), « Remettre son âme à Dieu et ses biens à ses héritiers. Cadre, forme et contenu des testaments en France aux XVIIe et XVIIIe siècles », dans Arrangements before the “Great Passage”. Testamentary Practices and their Implications (Western Europe and the Romanian Lands, 16th-19th Centuries), actes de colloque édités par Gheorghe Lazăr, Constance, Hartung-Gorre Publishers, 2023, p. 19-39. https://shs.hal.science/halshs-04350751v1

  •          À propos des inventaires après décès puis du règlement de la succession : 

CASTELLUCCIO (Stéphane), « Le droit et la mort. Régler une succession à Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles », Paris et Île-de-France. Mémoires, publiés par la fédération des sociétés historiques et archéologique de Paris et de l’Île-de-France, tome 68, Paris, 2017, p. 147-195. https://shs.hal.science/halshs-01956741v1

Pour trouver l’étude d’une personne, d’une famille, voir les ouvrages éventuellement publiés sur elles et les références en notes. 

Voir également les séries suivantes : 

U *1340-1369. Divers particuliers 1536-1783.

V3 88-92. P-V d’apposition de scellés, inventaires après décès. 1717-1789.

X1A 9157-9181. Scellés et inventaire de princes et princesses du sang (Condé, Conti, Orléans). 1720-1785.

Y 11610-16022. Offices des commissaires au Châtelet.

Et même Z1J 1309. Inventaire après décès du commissaire-priseur Guilleaumon. 1788.

Les archives de la Ville de Paris

Les archives de la Ville de Paris ont été indexées, ce qui facilite leur utilisation.

La Juridiction consulaire, ancêtre de l’actuel tribunal de commerce, réglait les conflits entre marchands par des pairs, assurant une justice plus rapide que la justice royale.

En cas de faillite, le marchand devait déposer ses documents comptables à la juridiction consulaire afin de régler sa liquidation et payer ses dettes. Ces documents très détaillés permettent de reconstituer le fonctionnement du commerce du failli.

D1 B: registre du greffe pour l’enregistrement des sociétés. 1560-1789.

D2 B: minutes des jugements et des sentences. 1680-1792.

D3 B: actes de société, mais à partir de 1718-1792.

D4 B: dossier de procédure de faillite. 1695-1791.

D5 B: livres journaux des commerçants faillis. 1695-1791.

D6 B: procédures commerciales et rapports d’arbitres en cas de différend. 1702-an IX.

D7 B: procédures commerciales, exploits d’huissiers, p-v d’expertise. 1703-1792.

Surtout pour le XVIIIe siècle.


LES RECHERCHES SUR UN BÂTIMENT

Les Archives nationales

La série Q1 contient plus particulièrement le Terrier du roi, confectionné après l’arrêt du Conseil du 14 décembre 1700 (AN, Q1 1099* 1-14). Chaque volume couvre un quartier de Paris mais ne prend en compte que les terrains dépendant du domaine royal, dont le Palais de justice. Ces registres présentent un plan de la rue et indiquent le nom du propriétaire de chaque parcelle.

Il est également utile de consulter le Terrier de la Ville de Paris, aux archives de la Ville de Paris, puis le cadastre parisien levé entre 1807-1863, dans la série F31.

S’il y a eu des litiges (héritage, travaux, alignement…), il faut consulter les procès-verbaux d’expertise de la chambre des greffiers des Bâtiments dans la série Z1J 256 à 1312. Ces documents donnent souvent des détails de l’aménagement et du décor intérieur, les noms des intervenants…, avec parfois un plan, une coupe ou une élévation.

Un index a été dressé principalement pour le XVIIIe siècle, mais des lacunes subsistent : entrée par nom de rue, des propriétaires…

La série N contient les dessins d’architecture pour Paris et la région parisienne.

En complément, il faut examiner le Plan de Paris, dit de Turgot, du nom du prévôt des marchands, Michel Étienne Turgot, qui le commanda. Commencé en 1734 et achevé en 1739, il a été levé et dessiné par Louis Bretez, puis gravé par Claude Lucas et écrit par Aubin.

Enfin, la consultation des fiches du service de la Topographie peut apporter des informations complémentaires. Voir également : DUMOLIN (Maurice), Études de topographie parisienne, Paris, 1929-1931, 3 volumes.

Les archives de la Ville de Paris

Les Permis de construire et de démolir pour les immeubles parisiens constituent essentiellement deux séries :

VO11 à VO13 : permis de construire de 1880 à 1955.

W : permis de construire et de démolir, de 1948 à nos jours, par nom ou par rue, avec un index.

Les Archives fiscales :

DC6. Insinuations des achats, 1704-1792.

DQ16. Ratifications des actes de vente avec les noms des parties avec parfois la description du bien. 1772-1869.

DQ10. Biens nationaux et biens émigrés du XIIIe siècle à 1848.

Si vous avez l’adresse dans la série DQ18, le sommier foncier permet de remonter les différents propriétaires des bâtiments, et fournit parfois un nom de notaire pour la vente, l’achat ou les baux. Cette série contient les permis de construire après 1805.

Le Cadastre a été établi à partir de la fin XVIIIe-début XIXe siècle :

D6 P2. Plans cadastraux. 1808-1868. Les plus récents ont été numérisés et sont accessibles sur internet.


QUELQUES CONSEILS POUR LA TRANSCRIPTION DES TEXTES D'ARCHIVES

Si le texte est retranscrit intégralement en pièce justificative (différent des annexes qui sont des textes, des tableaux… rédigés par l’auteur), il faut en conserver la forme autant que possible. 

Si un extrait est cité dans le texte, il doit apparaître entre guillemets, sans être noté en italique, car l’italique réservé aux titres d’œuvres (livre, tableau, sculpture…). Un appel de note après les guillemets doit préciser la cote d’archives d’où provient la citation.

Les règles de transcription ont été établies par le chartiste Bernard Barbiche :

http://theleme.enc.sorbonne.fr/cours/edition_epoque_moderne/edition_des_textes

Et pour aller encore plus loin : https://hal.science/hal-02270825 :

En voici les principales règles :

  • Respect de l’orthographe des XVIIe et XVIIIe siècles, qui apparaît parfois fantaisiste après la sévère et rigide réglementation du XIXe siècle. Attention au fait que généralement, les mots se terminant par un « t » voyaient cette lettre remplacée par un « s » au pluriel.
  • Si le mot est vraiment incompréhensible, mettre entre crochets l’orthographe actuelle. S’il est illisible, le préciser également entre crochets.
  • Moderniser systématiquement la ponctuation et l’accentuation.
  • Créer des paragraphes si le texte cité en pièce justificative est long.
  • Supprimer les majuscules inutiles selon nos règles actuelles.
  • Remplacer & par « et ».
  • Développer systématiquement les abréviations telles que Sr (sieur), coner (conseiller)… Cela n’est pas nécessaire pour M et Mme, sauf si elles se trouvent en début de phrase, pour une question esthétique.

Pas de [sic] à chaque différence d’orthographe par rapport aux règles actuelles. La précision dans l’introduction que l’orthographe originale a été respectée suffit.

L’emploi de crochets [ ] dans une citation signifie un ajout de l’auteur par rapport au texte original cité. Une coupure sera notée […].

En revanche, un texte placé entre parenthèses ( ) signifie un complément de l’auteur du texte original.

Le but de ces ajustements est de faciliter la lecture et la compréhension du document grâce à sa mise en forme selon les règles contemporaines. En revanche, l’orthographe est respectée pour conserver le style du texte original.

Toujours convertir entre crochets les unités de longueur ou de poids en système métrique, les louis, écus et pistoles en livres. En revanche, si les prix sont indiqués en chiffres romains, il est inutile de les transcrire en chiffres arabes.

 

Les chiffres romains

Petit rappel à propos de la numérotation des chiffres romains :

I : 1

V : 5

X : 10

L : 50

C : 100

D : 500

M : 1 000

Placée après, la lettre s’ajoute ; placée avant elle se soustrait :

Exemples : VI = 6 ; IV = 4 ; XIV = 14 ; XVI = 16 ; XLIV = 44 ; LXVI = 66.

Durant l’Ancien Régime, les chiffres romains étaient généralement transcrits en minuscules et certaines différences par rapport à la notation actuelle apparaissaient : 

1 : i

2 : ii

3 : iii

4 : iiii et rarement iv

5 : v ou ε

6 : vi ou εi

7 : vii ou εii

9 : ix

10 : x

17 : xεii ou xvii

20 : xx

30 : xxx

50 : L

60 : Lx

70 : Lxx

80 : iiiixx, c’est-à-dire « quatre-vingts », soit 4 x 20 = 80.

90 : xC

100 : C

110 : Cx

120 : vixx, c’est-à-dire « six-vingts », soit 6 x 20 = 120.

130 : Cxxx

200 : iic et rarement CC.

700 : εiic et rarement DCC.

1 000 : g ou 9 et rarement M.

Généralement, l’exposant est multiplié par les chiffres qui le précèdent :

1 600 : g εic ou 9 εic ou xvic ou xvic et rarement MDC.

3 000 : iiig ou iii9 et rarement MMM.

3 494 : iiig iiiic xC iiii  

 

Les unités monétaires

1 livre ou franc = 20 sols

1 sol = 12 deniers

1 livre = 240 deniers

100 sols = 5 livres.

Dans les transcriptions, l’unité monétaire livre est indiquée soit en toutes lettres (14 livres), soit « l. » (14 l.).

Ne jamais employer le dièse en exposant « # », car le symbole de la livre était un « H », avec la barre horizontale qui dépasse les deux barres verticales.

Ne jamais employer le symbole actuel de la livre sterling « £ », qui désignait pendant l’Ancien Régime une « livre pesant », c’est-à-dire un poids d’une livre (489 grammes à Paris).

La livre, le sol et le denier étaient des unités de compte. Il n’existait pas de pièce d’une livre, mais des pièces d’or d’un louis et d’argent d’un écu.

Leur valeur évolua au cours du temps. Il est donc nécessaire de se référer aux tableaux établis par Blanchet et Dieudonné (BLANCHET (J. Adrien)-DIEUDONNE (Adolphe), Manuel de numismatique française. Monnaies royales françaises depuis Hugues Capet à la Révolution, Paris, Picard, 1916, 4 volumes, II, pages 340, 344, 350-351, 363, 370. Voir :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k399067z?rk=85837;2

Règne de Louis XIII

Règne de Louis XIV

Règne de Louis XV

Règne de Louis XVI

 

Pour simplifier :

Depuis 1640, une pistole équivalait à un louis.

1669-1686

Un louis d’or = 11 livres

Un écu d’argent = 3 livres

1686-1726 dévaluations régulières

1726-1740

Un louis d’or = 20 livres

Un écu d’argent = 5 livres

1740-1789

Un louis d’or = 24 livres

Un écu d’argent = 6 livres

 

Les unités de mesure

Des longueurs

1 ligne = 2,229 mm

1 pouce = 12 lignes = 2,707 cm

1 pied = 12 pouces = 32,4 cm

1 toise = 6 pieds = 1,944 m

Des longueurs pour les étoffes

1 aune = 1,188 m

15/16 = 1,14 m

1 lé = 54 cm de large

 

De la notation des mois

Dans certains documents d’archives, les mois sont ainsi notés :

7bre : septembre et non juillet.

8bre : octobre

9bre : novembre

Xbre : décembre

C’est un héritage du temps où l’année commençait à Pâques, le mois de septembre, comme son nom l’indique, était alors le septième mois ; octobre, le huitième… L’édit de Charles IX du 9 août 1564 fit commencer l’année au 1er janvier, édit confirmé par le pape Grégoire XIII en 1582, qui imposa le 1er janvier comme premier jour de l’année à toute l’Europe chrétienne.


PRÉSENTATION DE LA RECHERCHE

Sources manuscrites

Lieu de conservation

  • Cote du document. Titre inscrit sur le document. Date du document. 

Par ex : AN, O1 1437.73. Fontainebleau. Projet du roi pour l’augmentation des cabinets de Sa Majesté. Plan du rez-de-chaussée.  1785.

  • Cote du document. Titre donné au document. Date du document. 

Par ex : AN, O1 1437.73. Plan de la construction du Petit Appartement du roi à Fontainebleau dans une aile doublant la galerie François Ier. 1785.

Minutier central de Paris

  • N° de l’étude en chiffres romains, N° de la liasse en chiffres arabes, jour mois année de l’acte. Titre de l’acte.

Par exemple : LVI, 77, 16 mai 1760. Quittances de la succession de François de Franquetot, maréchal duc de Coigny.

 

Bibliographie

  • NOM (Prénom), Titre, lieu d’édition, nom de l’éditeur, année de parution, nombre de volumes.

Les mots du titre prennent des majuscules jusqu’au premier mot commun : Histoire des choses banales, Petite Histoire des choses banales, Grande et Petite Histoire des choses banales, Une Grande et une Petite Histoire des choses banales

  • NOM (Prénom), « Titre de l’article ou du chapitre », dans Titre de l’ouvrage, Prénom Nom (dir.), lieu d’édition, nom de l’éditeur, année de parution, p. x-xx.

  • NOM (Prénom), « Titre de l’article », Titre de la revue, numéro de la revue si numérotation continue depuis le premier numéro, mois et année de parution, numéro de la revue si numérotation se renouvelle chaque année, numéros de la première et de la dernière page de l’article. Éventuellement indiquer le lien vers la ressource en ligne.

             Seul le premier mot du titre de l’article prend une majuscule.

  • NOM du commissaire (Prénom), Titre de l’exposition, cat. exp., lieu de l’exposition, lieu d’édition, nom de l’éditeur, année de parution.

Pour un site internet

  • Nom du site [publication en ligne]. URL, [consulté le ..].


COMMENT LIRE UN DESSIN D'ARCHITECTURE

Petite initiation à la lecture des plans, coupes et élévations :

 

Plan : selon le Dictionnaire d’architecture de d’Aviler publié en 1760, « c’est la représentation de la position des corps solides qui composent les parties d’un bâtiment pour en connaître la distribution ». C’est la représentation du tracé au sol des maçonneries donnant la distribution du bâtiment.

Plan du rez-de-chaussée sur jardin du château de Trianon. 1784.

Fontainebleau. Projet du roi pour l’augmentation des cabinets de Sa Majesté. Plan du rez-de-chaussée. AN, O1 1437.73. Plan de la construction du Petit Appartement du roi à Fontainebleau en 1785 dans une aile doublant la galerie François Ier.

 

Élévation : selon le Dictionnaire d’architecture de d’Aviler, « c’est la représentation de la façade d’un bâtiment » sur laquelle « toutes les proportions sont observées géométriquement sans égard aux diminutions de la perspective ». Ce peut être également le dessin du décor d’un mur intérieur.

Élévation de la façade de l’hôtel de Soubise du côté de la cour. Blondel (Jacques François), Architecture française, Paris, C.-A. Jombert, 1752-1756, 4 volumes

 

Coupe ou profil : selon le Dictionnaire d’architecture de d’Aviler, il s’agit du « dessein d’un bâtiment coupé sur sa longueur ou sa largeur pour en avoir les dedans et les épaisseurs des murs, voûtes, planchers, comble, etc. ».

Profil de la pièce ovalle du costé de la Croisée. Faict ce 3e may 1692. MansartCoupe sur le cabinet des Coquilles (à gauche. Elévation du mur nord) et sur le salon Ovale (à droite) du Petit Appartement du roi à Versailles. AN, O1 177210.6.

 

Coupe et plan du Pavillon royal de Marly construit par Jules Hardouin-Mansart de 1678 à 1683. 1714. AN, O1 1472.5.

 

Cette coupe fait apparaître tous les détails de la structure du bâtiment, une partie de sa distribution avec le plan dans la partie basse au droit de la coupe et, ce qui est plus rare, une partie du mobilier des pièces représentées sur la coupe.

Se remarquent : l’absence de vide sanitaire ; les carreaux de marbres noir et blanc posés sur un fond de moellons au sol des deux vestibules ; au niveau du Salon central apparaissent les lambourdes en coupe figurés par les carrés régulièrement disposés sur lesquels est posé le plancher.

Au-dessus des vestibules apparaissent en coupe le plafond, les lambourdes et le plancher des pièces au-dessus.

Leur charpente prend naissance en haut de la balustrade qui était donc aveugle. Les souches de cheminée ne dépassent pas de la balustrade par souci esthétique selon la volonté de Louis XIV.

Les embrasures des fenêtres à l’étage sont boisées. Le couloir extérieur qui tourne autour de la partie supérieure du Salon permet son éclairage par les fenêtres ouvertes dans sa partie supérieure. Se remarque un mur écran peint en trompe-l’œil qui camoufle la toiture aux yeux des personnes présentes dans le Salon et sur la terrasse circulaire.

Sur le plan apparaissent les lignes indiquant la présence de corniches dans toutes les pièces, les lignes circulaires marquent les moulures de la calotte au centre du plafond du Salon. 


DIMENSIONS ET PRIX DES TOILES ANCIENNES : TABLEAUX DE CORRESPONDANCE

 

  • Tarif des toiles en fonction de leur dimension fixé par les Bâtiments du roi au milieu du XVIIIe siècle

Grandeur ordinaire des toiles, vers 1748-1760, A.N., O1 1934B, dossier 14, fol. 29. Publié par Henri Stein, « L’art tarifé au XVIIIe siècle », Nouvelles Archives de l’Art français,  1888,  p. 269-271 et Nicole Willk-Brocard, Une dynastie, les Hallé, Paris, Arthéna, 1995, p. 664.

 

Tarif des toiles en fonction de leur dimension fixé par les Bâtiments du roi au milieu du XVIIIe siècle

Prix

Dimension

Équivalence en mètres

15 sols

2 pieds x 1 pied 8 pouces

0, 648 x 0, 540

20 sols

2 pieds 2 pouces x 1 p 10 pouces

0, 702 x 0, 594

1 livre 5 sols

2 pieds 6 pouces x 2 pieds

0, 810 x 0, 648

1 livre 10 sols

2 pieds 10 pouces x 2 pieds 4 pouces

0, 918 x 0, 756

2 livres

3 pieds 2 pouces x 2 pieds 9

pouces 61

1, 026 x 0, 892

2 livres 10 sols

3 pieds 7 pouces x 2 pieds  pouces

1, 0161 x 0, 810

3 livres

4 pieds x 3 pieds

1, 296 x 0, 972

3 livres 10 sols

4 pieds 3 pouces x 3 pieds 3  pouces

1, 304 x 1, 053

4 livres

4 pieds 6 pouces x 3 pieds 6  pouces

1, 458 x 1, 134

5 livres

5 pieds x 4 pieds

1, 944 x 1, 296

6 livres

6 pieds x 4 pieds

1, 944 x 1, 296

 

  • Liste des toiles de mesure parisiennes au XVIIIe siècle (en cm) et leur rapport homothétique1

     

 

Format des « toiles de mesure » d’après A.-J. Pernety, cité en référence. 1 point=0, 19 mm ; 1 ligne= 12 points = 2, 26 mm ; 1 pouce = 12 lignes= 27 mm ; 1 pied de roi= 12 pouces=325 mm ; 1 toise=6 pieds=1, 949.

 

  • Correspondance des unités de mesure pouces/cm/fractions d’aune de Paris2

27 pouces

73, 08 cm

      5/8 aunes

31 pouces

83, 90 cm

 

37 pouces

100, 14 cm

~ 7/8 aunes

44 pouces

119, 09 cm

       4/4 aunes

50 pouces

135, 33 cm

~ 9/8 aunes

55 pouces

148, 86 cm

~ 5/ 4 aunes

 

  • Taille des toiles et bordures de tableaux

Jacques Savary des Brulons, Dictionnaire universel de commerce, Paris, 1723-1730, réédition 1741, t. III, p. 775-776; Antoine Schnapper, « Bordures, toiles et couleurs : une révolution dans le marché de la peinture vers 1675 », Bulletin de la Société de l'Histoire de l’Art Français, 2000 (2001) [en réalité en 2002], p. 85-104.

 

  • 1Pascal Labreuche, Paris, capitale de la toile à peindre : XVIIIe - XIXe siècles, Paris, CTHA / INHA, 2011, p. 3
  • 2Labreuche, 2011, p. 30.

BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE POUR DÉBUTER DES RECHERCHES

Cette bibliographie n’est en rien exhaustive. Elle a pour but de donner les principaux ouvrages de référence selon les domaines, et doit être complétée par d’autres lectures d’ouvrages et d’articles anciens et récents, mentionnés dans les bibliographies et dernièrement parus.

Guides des sources manuscrites

CASTELLUCCIO (Stéphane), « Le droit et la mort. Régler une succession à Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles », Paris et Île-de-France. Mémoires, publiés par la Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l’Île-de-France, tome 68, 2017, p. 147-195. https://shs.hal.science/halshs-01956741v1

CASTELLUCCIO (Stéphane), « Remettre son âme à Dieu et ses biens à ses héritiers. Cadre, forme et contenu des testaments en France aux xviie et xviiie siècles », dans Arrangements before the “Great Passage”. Testamentary Practices and their Implications (Western Europe and the Romanian Lands, 16th-19th Centuries), actes de colloque édités par Gheorghe Lazăr, Constance, Hartung-Gorre, 2023, p. 19-39. https://shs.hal.science/halshs-04350751v1

FLEURY (Marie-Antoinette), Documents du minutier central des notaires de Paris. Peintres, sculpteurs et graveurs au xviie siècle (1600-1650), Paris, SEVPEN, 1969, volume 1.

FLEURY (Marie-Antoinette), CONSTANS (Martine), Documents du minutier central des notaires de Paris. Peintres, sculpteurs et graveurs au xviie siècle (1600-1650), Paris, Archives nationales, 2010, volume 2.

FOSSIER (François), Les Dessins du fonds Robert de Cotte de la BnF. Architecture et décor, Paris, BnF/École française de Rome, 1997.

GALLET-GUERNE (Danielle), BAULEZ (Christian), Versailles. Dessins d’architecture de la direction générale des Bâtiments du roi, Paris, Archives nationales, 1983-1989, 2 volumes.

LAINÉ (Brigitte), Juridiction consulaire (1563-1792). Tribunal de commerce (1792-1993), Guide des sources conservées aux Archives nationales, Paris, Archives de Paris, 2009.

PLOUVIER (Martine) (dir.), Guide des sources de l’histoire de l’art aux Archives nationales et aux Archives de Paris, Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques, 2012. 

RAMBAUD (Mireille), Documents du minutier central concernant l’histoire de l’art (1700-1750), Paris, Imprimerie nationale, 1964-1971, 2 volumes.

VILAR-BERROGAIN (Gabrielle), Guide des recherches dans les fonds d’enregistrement sous l’Ancien Régime, Paris, Imprimerie nationale, 1958.

 

Principaux guides de Paris et des environs, XVIIe-XVIIIe siècles

Tous sont généralement consultables sur internet, sur Gallica ou sur Archive.org.

BACHAUMONT (Louis PETIT de), Mémoires secrets pour servir à l’histoire de la République des lettres en France, depuis 1762 jusqu’à nos jours, Londres, John Adamson, 1777-1789, 36 volumes.

BLEGNY (Nicolas de) [Abraham Du Pradel], Le Livre commode contenant les adresses de la ville de Paris, et le Trésor des almanachs pour l’année bissextile 1692, Paris, Veuve de Denis Nyon, 1692.

BRICE (Germain), Description nouvelle de la Ville de Paris, Paris, Nicolas Le Gras, 1684, 1687, 1698, 1706, 1713, 1725.

BRUZEN de la MARTINIÈRE (Antoine Augustin), Le Grand Dictionnaire géographique et critique, Paris, 1739, 9 volumes.

DAN (R.P.F. Pierre), Le Trésor des merveilles de la maison royale de Fontainebleau, Paris, Sébastien Cramoisy, 1642.

DÉZALLIER d’ARGENVILLE (Antoine Nicolas), Voyage pittoresque de Paris, Paris, Debure, 1749, 1752, 1755, 1778.

DÉZALLIER d’ARGENVILLE (Antoine Nicolas), Voyage pittoresque des environs de Paris, Paris, Debure, 1762.

DULAURE (Jacques Antoine), Nouvelle description des curiosités de Paris, Paris, Lejay, 1786, 2 volumes.

DULAURE (Jacques Antoine), Nouvelle description des curiosités de Paris, Paris, Lejay, 1791.

FÉLIBIEN (André), Relation de la fête de Versailles, publié par Martin Meade, Paris, Dédale/Maisonneuve et Larose, 1994.

FÉLIBIEN (André), Description sommaire du chasteau de Versailles, Paris, Guillaume Desprez, 1674.

FÉLIBIEN (Jean François), Description sommaire de Versailles ancienne et nouvelle, Paris, Antoine Chrétien, 1703.

HURTAUT (Pierre Thomas Nicolas), MAGNY, Dictionnaire historique de la ville de Paris et de ses environs, Paris, Moutard, 1779, 4 volumes.

JÈZE, État ou Tableau de la ville de Paris, considérée relativement au nécessaire, à l’utile, à l’agréable et à l’administration, Paris, Prault père, 1760.

KRAFFT (Jean Charles), RANSONNETTE (Nicolas), Plans, coupes, élévations des plus belles maisons et des hôtels construits à Paris et dans les environs, Paris, 1801-1812, 2 volumes. Réédition : Nördlingen, Alfons Uhl, 1992, 2 volumes en un.

LE LABOUREUR (Louis), La Promenade de Saint-Germain, à Mademoiselle de Scudéry, Paris, Guillaume de Luyne, 1669.

LE ROUGE (Georges Louis), Curiosités de Paris, Versailles, Marly et Saint-Cloud, Paris, Saugrain, 1716.

LE ROUGE (Georges Louis), Curiosités de Paris, de Versailles, Marly, Vincennes, Saint-Cloud et des environs, Paris, Les Libraires associés, 1778, 2 volumes.

LIGER (Louis), Le Voyageur fidèle, ou Le guide des Étrangers dans la ville de Paris, Paris, Pierre Ribou, 1715.

LISTER (Dr Martin), Voyage de Lister à Paris en MDCXCVIII, suivi d’extraits du voyage de l’anglais [John] Evelyn, Paris, Société des bibliophiles, 1873.

LOCATELLI (Sebastiano), Voyage de France, mœurs et coutumes françaises (1664-1665), publié par Adolphe Vautier, Paris, Alphonse Picard et fils, 1905.

MERCIER (Louis Sébastien), Tableau de Paris, Amsterdam, 1782-1788. Réédition : Mercure de France, 1994, 2 volumes.

MERCIER (Louis Sébastien), Le Nouveau Paris, Paris, 1799. Réédition : Jean-Claude Bonnet (dir.), Paris, Mercure de France, 1994.

NEMEITZ (Joachim Christoph), Séjour de Paris, c’est-à-dire Instructions fidèles pour les voiageurs de condition […], Leyde, Jean Van Abcoude, 1727, 2 tomes en un volume.

PIGANIOL de La FORCE (Jean Aymar), Nouvelle description des chasteaux et parcs de Versailles et de Marly, Paris, Florentin et Pierre Delaulne, 1701, 1715, 1722, 1730, 1738.

PIGANIOL de La FORCE (Jean Aymar), Description historique de la ville de Paris, Paris, Desprez, 1765, 10 volumes.

SCUDÉRY (Madeleine de), La Promenade de Versailles, 1669. Réédition : éd. Allen Weiss, Paris, Mercure de France, 1999.

THIÉRY de SAINTE-COLOMBE (Luc Vincent), Almanach du voyageur à Paris, Paris, Hardouin, 1783, 1784, 1785, 1786.

THIÉRY de SAINTE-COLOMBE (Luc Vincent), Guide des amateurs et des Étrangers voyageurs à Paris, Paris, Hardouin et Gattey, 1787, 2 volumes.

 

Traités d’architecture

AVILER (Augustin Charles d’), 1653-1701, Cours d’architecture qui comprend les ordres de Vignole […], Paris, Jean Mariette, 1710. 

AVILER (Augustin Charles d’), Dictionnaire d’architecture civile et hydraulique, et des arts qui en dépendent […], Paris, Charles Antoine Jombert, 1755.

BLONDEL (François), 1618-1686, Cours d’architecture enseigné dans l’Académie royale d’architecture, Paris, Pierre Aubouyn et François Clousier, 1675-1683.

BLONDEL (Jacques François), De la Distribution des maisons de plaisance, et de la décoration des édifices en général, Paris, Charles Antoine Jombert, 1737-1738, 2 volumes.

BLONDEL (Jacques François), Architecture française, Paris, Charles Antoine Jombert, 1752-1756, 4 volumes.

BLONDEL (Jacques François), Cours d’architecture, ou Traité de la décoration, distribution et construction des bâtiments, Paris, Desaint, 1771-1777, 6 volumes plus 3 volumes de planches.

BLONDEL (Jacques François), L’Homme du monde éclairé par les arts, Amsterdam et Paris, 1774, 2 volumes.

BOFFRAND (Germain), Livre d’architecture, Paris, Guillaume Cavelier, 1745.

BRISEUX (Charles Étienne), Architecture moderne, ou L’art de bien bâtir pour toutes sortes de personnes, Paris, Claude Jombert, 1728, 2 volumes. 

BRISEUX (Charles Étienne), L’Art de bâtir des maisons de campagne, Paris, Prault père, 1743. 

BRISEUX (Charles Étienne), Traité du beau essentiel dans les arts, appliqué particulièrement à l’architecture, Paris, chez l’auteur et Chereau, 1752, 2 volumes.

BULLET (Pierre), L’Architecture pratique, Paris, Étienne Michallet, 1691.

CORDEMOY (Jean Louis de), Nouveau traité de toute l’architecture, Paris, Jean-Baptiste Coignard, 1706.

CORDEMOY (Jean Louis de), Nouveau traité de toute l’architecture, avec un dictionnaire des termes d’architecture, Paris, Jean-Baptiste Coignard, 1714.

DU BREUL (Jacques), Le Théâtre des Antiquitez de Paris, Paris, 2e édition, Société des Imprimeurs, 1639.

FÉLIBIEN (André), Des Principes de l’architecture, de la sculpture, de la peinture, et des autres arts qui en dépendent, Paris, Jean-Baptiste Coignard, 1676.

FÉLIBIEN (André), Mémoires pour servir à l’histoire des Maisons royalles et bastimens de France, éd. Anatole de Montaiglon, Paris, J. Baur, 1874.

FÉLIBIEN des AVAUX (Jean François), Recueil historique de la vie et des ouvrages des plus célèbres architectes, Paris, Veuve Mabre-Cramoisy, 1687.

FRÉMIN (Michel de), Mémoires critiques d’architecture, Paris, Charles Saugrain, 1702.

LE CAMUS de MÉZIÈRES (Nicolas), Le Génie de l’architecture, Paris, chez l’auteur et Benoît Morin, 1780.

LE CAMUS de MÉZIÈRES (Nicolas), Le Guide de ceux qui veulent bâtir, Paris, Benoît Morin, 1781, 2 volumes.

LE MUET (Pierre), Manière de bien bastir pour toutes sortes de personnes, Paris, François Jollain, 1681.

MARIETTE (Jean), L’Architecture française, Paris, J. Mariette, 1727, 2 volumes.

PATTE (Pierre), Mémoires sur les objets les plus importans de l’architecture, Paris, Rozet, 1769.

PERRAULT (Claude), Les Dix Livres d’architecture de Vitruve, Paris, Jean-Baptiste Coignard, 1673.

PERRAULT (Claude), Abrégé des Dix livres d’architecture de Vitruve, Paris, Jean-Baptiste Coignard, 1674.

SAVOT (Louis), L’Architecture française des bastimens particuliers, Paris, Pierre Aubouyn et François Clousier,  1673.

 

Métiers et corporations

BERTRAND (Jean Élie), Descriptions des arts et métiers, Neuchâtel, Imprimerie de la Société typographique, 1771-1783, 20 volumes.

CASTELLUCCIO (Stéphane), Le Prince et le marchand. Le commerce de luxe chez les marchands merciers parisiens pendant le règne de Louis XIV, Paris, SPM, coll. « Kronos », 2014.

DIDEROT (Denis), D’ALEMBERT (Jean Le Rond), Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, Paris, chez Briasson, David l’aîné, Le Breton, Durand, 1751-1765, 10 volumes.

FRANKLIN (Alfred), Dictionnaire historique des arts, métiers et professions exercées dans Paris depuis le xiiie siècle, Paris/Leipzig, H. Welter, 1905-1906, 2 volumes.

GLORIEUX (Guillaume), À l’Enseigne de Gersaint. Edme-François Gersaint, marchand d’art sur le pont Notre-Dame (1694-1750), Seyssel, Champ Vallon, 2002.

LABREUCHE (Pascal), Paris, capitale de la toile à peindre, xviiie- xix siècles, Paris, Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2011.

LACOMBE (Jacques), Encyclopédie méthodique. Arts et métiers mécaniques, Paris/Liège, Panckoucke/Plomteux, 1782-1791, 8 volumes.

LA MARE (Nicolas de), Traité de la police, Paris, Jean et Pierre Cot, 1705, Pierre Cot, 1710 et Brunet, 1719, Jean-François Hérissant, 1738, 4 volumes.

LESPINASSE (René de), Les Métiers et corporations de la ville de Paris, Paris, Imprimerie nationale, 1886-1894, 3 volumes.

PERNETY (Antoine Joseph), Dictionnaire portatif de peinture, sculpture, gravure, avec un Traité pratique des différentes manières de peindre, dont la théorie est développée dans les articles qui en sont susceptibles, Paris, Bauche, 1757.

ROZE de CHANTOISEAU (Mathurin), Tablettes royales de renommée, ou Almanach général d’indication des négocians, artistes célèbres et fabricans des six corps, arts et métiers de la ville de Paris et autres villes du royaume, Paris, Desnos et Veuve Duchesne, 1773.

SAVARY (Jacques), Le Parfait Négociant, ou Instruction générale pour ce qui regarde le commerce des marchandises de France et des pays étrangers, Paris, Jean Guignard, Louis Billaine, 1675. Édition consultée : Lyon, Jacques Lyons, 1711.

SAVARY des BRUSLONS (Jacques), Dictionnaire universel de commerce, Paris, J. Estienne, 1723-1730, 3 volumes et Veuve Estienne, 1741, 3 volumes.

SCHNAPPER (Antoine), Le Métier de peintre au Grand Siècle, Paris, Gallimard, 2004.

VIDAL (Pierre), DURU (Léon), Histoire de la corporation des marchands merciers grossiers, jouailliers, Paris, Honoré Champion, 1911.

 

Juristes

DENISART (Jean-Baptiste), Collection de décisions nouvelles et de notions relatives à la jurisprudence actuelle, Paris, Desaint, 1766-1771, 5 volumes. Réédition : Veuve Desaint, 1775, 4 volumes.

FERRIÈRE (Claude de), Introduction à la pratique, Paris, Jean Cochart, 1679. Réédition : Veuve Cochart, 1700.

FERRIÈRE (Claude Joseph de), Dictionnaire de droit et de pratique contenant l’explication des termes de droit, d’ordonnances, de coutumes et de pratique, Paris, 1734. Rééditions : Paris, Nyon, 1755, 2 volumes ; Paris, Durand, 1762, 2 volumes.

LANGLOIX (Simon François), Principes généraux de la coutume de Paris, Paris, Prault père, 1740.

LE BRUN (Denis), Traité des successions, Paris, Jean Guignard, 1692.

 

Dictionnaires

Attention : aux XVIIIe et XVIIIe siècles, les lettres U et V, ainsi que I et J étaient considérées comme équivalentes, ce qui modifie parfois l’ordre alphabétique tel que nous l’employons de nos jours.

RICHELET (Pierre), Dictionnaire français, Genève, Jean Herman Widerhold, 1680 ; Amsterdam, 1732, 2 volumes.

FURETIÈRE (Antoine), Dictionnaire universel, La Haye/Rotterdam, Arnoult et Reinier Leers, 1690, 3 volumes.

Dictionnaire de l’Académie française, Paris, Jean-Baptiste Coignard, 1740, 2 volumes.

 

Dictionnaires biographiques

CLAEYS (Thierry), Dictionnaire biographique des financiers en France au xviiie siècle, Paris, SPM, 2011, 2 volumes.

DESSERT (Daniel), Argent, pouvoir et société au Grand Siècle, Paris, Fayard, 1984.

 

Périodiques

Pour la consultation en ligne des périodiques publiés sous l’Ancien Régime, leur histoire et celle de leurs journalistes, voir le site : http://gazetier-universel.gazettes18e.fr

Almanach royal, publié de 1699 à 1792.

Annonces, affiches et avis divers, hebdomadaire parisien publié de mai 1751 à 1783, puis sous le titre Affiches, annonces et avis divers ou journal général de France, de 1783 à 1811.

Annonces, affiches et avis divers ou Affiches de Province, hebdomadaire publié de 1752 à 1785.

Almanach de Versailles, Versailles, Blaizot, 1774-1789.

Almanach Dauphin ou Tablettes royales du vrai mérite des artistes célèbres […], Paris, s.n., publié de 1772 à 1791.

Avant-Coureur, hebdomadaire parisien publié de 1759 à 1773.

Gazette (La), hebdomadaire daté du vendredi (mai 1631-décembre 1632), puis du samedi (janvier 1633-décembre 1761) ; devenue la Gazette de France, bi-hebdomadaire le lundi et le vendredi (janvier 1762-novembre 1778), le mardi et le vendredi (décembre 1778-décembre 1791) ; quotidien à partir du 1er mai 1792.

Journal de Paris, quotidien publié du 1er janvier 1777 à 1840.

Mercure galant, mensuel publié de 1672 à 1714 ; Nouveau Mercure galant, publié de 1714 à 1716 ; Nouveau Mercure, publié de 1717 à 1721 ; Mercure, publié de 1721 à 1723 ; Mercure de France, publié de 1724 au 8 décembre 1792.

 

Monnaies et coût de la vie

AVENEL (Georges d’), Histoire économique de la propriété, des salaires, des denrées et de tous les prix en général, depuis l’an 1200 jusqu’en 1800, Paris, Imprimerie nationale puis E. Leroux, 1894-1926, 7 volumes

BLANCHET (Jules Adrien), DIEUDONNÉ (Adolphe), Manuel de numismatique française, Paris, Picard, 1916, 4 volumes, t. II, Monnaies royales françaises depuis Hugues Capet à la Révolution.

DUPLESSY (Jean), Les Monnaies françaises royales de Hugues Capet à Louis XVI. 987-1793, Paris/Maestricht, Platt/A.G. Van der Dussen, 1989, 2 volumes.

 

Histoire matérielle et des mentalités

ARIÈS (Philippe), DUBY (Georges) (dir.), Histoire de la vie privée, Paris, Seuil, [1985-1987] 1999, 5 volumes, t. 3, De la Renaissance aux Lumières, Roger Chartier (dir.). 

CASTELLUCCIO (Stéphane), L’Éclairage, le chauffage et l’eau aux xviie et xviiie siècles, Montreuil, Gourcuff-Gradenigo, 2016.

CASTELLUCCIO (Stéphane), La Noblesse et ses domestiques au xviiisiècle, Saint-Rémy-en-l’Eau, Monelle Hayot, 2021.

COQUERY (Natacha), L’Hôtel aristocratique. Le marché du luxe à Paris au xviiie siècle, Paris, Publications de la Sorbonne, 1998.

ELIAS (Norbert), La Société de Cour, Paris, Flammarion, coll. « Champs », 1985.

ELIAS (Norbert), La Dynamique de l’Occident, Paris, Presses Pocket, 2006.

FONTAINE (Laurence), L’Économie morale. Pauvreté, crédit et confiance dans l’Europe préindustrielle, Paris, Gallimard, 2008.

FRANKLIN (Alfred), La Vie privée d’autrefois. Arts et métiers, modes, mœurs, usages des Parisiens du xiie au xviie siècle, Paris, Plon, 1890-1894, 15, Les magasins de nouveautés.

FRANKLIN (Alfred), Dictionnaire historique des arts, métiers et professions exercées dans Paris depuis le xiiie siècle, Paris/Leipzig, H. Welter, 1905-1906, 2 volumes.

GOODY (Jack), Le Vol de l’histoire. Comment l’Europe a imposé le récit de son passé au reste du monde, Paris, Gallimard, 2010.

GOODY (Jack), Renaissances. Au singulier ou au pluriel ?, Malakoff, Armand Colin, 2020.

GOODY (Jack), Petit Traité d’histoire globale, Malakoff, Armand Colin, 2022.

GOUBERT (Pierre), ROCHE (Daniel), Les Français et l’Ancien Régime, Paris, Armand Colin, 2001, 2 volumes.

HAZARD (Paul), La Pensée européenne au xviiie siècle, t. I, De Montesquieu à Lessing, Paris, Boivin, 1946, 2 volumes.

HAZARD (Paul), La Crise de la conscience européenne. 1680-1715, Paris, Fayard, 1994.

MAZUREL (Hervé), L’Inconscient ou l’oubli de l’histoire. Profondeurs, métamorphoses et révolutions de la vie affective, Paris, La Découverte, 2021.

ROCHE (Daniel), La Culture des apparences. Une histoire du vêtement. xviie-xviiie siècle, Paris, Fayard, 1989.

ROCHE (Daniel), La France des Lumières, Paris, Fayard, 1993.

ROCHE (Daniel), Histoire des choses banales. Naissance de la consommation dans les sociétés traditionnelles, xviie-xixe siècle, Paris, Fayard, 1997.

TOCQUEVILLE (Alexis de), L’Ancien Régime et la Révolution, Paris, Flammarion, 1994.


Publié le 21.03.2024 - Mis à jour le 09.04.2024