Aller au contenu principal Aller au menu Aller à la recherche

AddToAny share buttons

Projets sur contrat

Archives nationales (France), CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, via Wikimedia Commons

Projet Dra-Gones - Les Dragons de Cernuschi vus en polygones 

Pour fêter les 150 ans du voyage en Asie d’Henri Cernuschi s’est ouvert à la fin du printemps 2023 une grande exposition au musée éponyme. Dans ce cadre, la « balustrade aux dragons », initialement placée derrière le grand Bouddha de Meguro et décrochée en 1936, reprendra sa place. Cette balustrade en bois sculptée a fait l’objet d’une campagne de restauration et constitue un exemple exceptionnel de sculpture ornementale provenant d’un temple ou sanctuaire japonais (provenance inconnue pour le moment). Or, cette balustrade n’a pas de pareil dans les collections occidentales et de manière générale, sa facture et ses dimensions sont tout à fait remarquables. La mise en réserve et les opérations de restauration qui ont eu lieu en mars et avril 2023, ont été l’occasion de conduire une enquête historique et archéologique sur cette mystérieuse balustrade qui n’a pour le moment fait l’objet d’aucune étude.

Ce projet de recherche est un enjeu majeur pour la connaissance de ce patrimoine muséal, tant pour le Japon que pour la France, mais il propose également une approche innovante en matière d’identification de la statuaire japonaise en général par son approche pluridisciplinaire. Il s’agit en effet, à partir des archives nantaises et marseillaises notamment, de retracer le parcours de l’objet, de découvrir sa première fonction au Japon (inconnue aujourd’hui), jusqu’à son exposition et sa conservation au musée Cernuschi. Les outils et les disciplines impliqués dans ce projet de recherche sont multiples : observations matérielles (tant archéologiques qu’esthétiques), recherches en archives, études des dimensions et emboitements de nombreuses pièces, analyse des essences de bois, analyse dendrométrique, et, surtout, utilisation des outils numériques pour appuyer tant les études techniques que stylistiques, ainsi que la recherche des spécificités de manufacture permettant d’extrapoler sur la provenance.

L’outil numérique joue en effet un rôle clé dans ce projet. D’abord parce qu’il permet une analyse géométrique de la sculpture. Le patrimoine sculpté peut faire l’objet d’une étude volumétrique à l’aide de l’outil numérique (ex. technique de simplification des formes polyédriques en formes géométriques proches de l’état d’ébauche de la sculpture, première intervention du sculpteur). La simplification de ces modèles 3D permet d’accentuer les caractéristiques stylistiques essentielles de la sculpture (contour externe, proportions, formes primaires et composition) ce qui permet d’identifier une méthode de travail et de proposer une attribution (ou plutôt d’en réfuter de nombreuses). Il permet aussi de conserver une trace réutilisable numériquement pendant et après la campagne de restauration de la balustrade, mais surtout après sa réinstallation dans la collection permanente du musée, ce qui empêchera toutes nouvelles recherches de ce type. Une telle étude nécessite également des éléments de comparaison, c’est-à-dire la numérisation de sculptures dans lesquelles l’auteur est identifié. De tels exemples se trouvent au Japon, où des études de ce type ont commencé à émerger ces dernières années. Des études comparatives avec les modèles réunis par nos collègues japonais sont donc au cœur de ce projet.


  • Porteur du projet

Jean-Sébastien Cluzel (Professeur, Sorbonne université, Centre André-Chastel)

  • Équipe associée au projet

- Katia Choupik (Doctorante, dir. J.-S. Cluzel, Sorbonne université, Centre André-Chastel)

- Paul Fructus (Doctorant, co-dir. C. Plessiet & J.-S. Cluzel, Paris 8 & Sorbonne Université)

- Grégory Chaumet (Ingénieur, Sorbonne Université)

- Kubo Mitsunori (Professeur, Université de Chiba, Japon)

- Ishikawa Takeo (Conservateur honoraire du Kamogawa City Folk Museum, Préfecture de Chiba, Japon)

- Ono Takatoshi (Sculpteur, Restaurateur et Conservateur, Meguro History Museum, Préfecture de Tokyo, Japon).

  • Partenariats

France : Centre André-Chastel, Plateforme Plémo3D, Musée Cernuschi, Institut OPUS.

Japon : Université de Chiba, Meguro History Museum, Japanese Miyabori Society.

  • Valorisation du projet

- Exposition : « Retour d'Asie - Henri Cernuschi, un collectionneur au temps du japonisme », du 6 octobre 2023 au 4 février 2024.

- Conférence pour les Journées européennes du patrimoine musée Cernuschi : Jean-Sébastien Cluzel, Katia Choupik, Paul Fructus. Les dragons japonais du musée Cernuschi., Sept. 2023, Paris, France.

- Interview diffusée sur YouTube : Éric Lefèvre et Jean-Sébastien Cluzel, « Retour des Dragons sculptés japonais au musée Cernsuchi ». À voir sur la rubrique Médias sur le site internet du Centre 

- Conférence lors de la réunion annuelle de la Japanese Miyabori Society, mars 2024 (Tokyo).

- Article dans le Bulletin de la Japanese Miyabori Society, mars 2024 (Japon).

- Article de presse dans la revue Asahi shinbun (grand quotidien national au Japon), à paraître en 2024.

- Article dans une revue scientifique à comité de lecture, prévue fin 2024, début 2025.

Fouilles du site archéologique de Mesvres.

Responsable scientifique : Sylvie Balcon-Berry, maître de conférences à l'université Paris-Sorbonne.

Période : d'août 2016 à 2019

Programme de recherche sur les spécimens artificiels de sciences naturelles en Sorbonne (SPESCIES)

Responsable scientifique : Thierry Laugée, maître de conférences (MCf) à l'université Paris-Sorbonne.
Membres de l'équipe : Frédérique Andry-Cazin (OPUS, Sorbonne Universités), Santiago Aragon (MCf HDR – UPMC), Thomas Cazentre (conservateur – BnF), Jacques Cuisin (conservateur – MNHN), François Farges (Pr – MNHN), Thierry Laugée (MCf – université Paris-Sorbonne), Arnaud Maillet (MCf – université Paris-Sorbonne) et Olivier Vayron (doctorant – université Paris-Sorbonne)

Période : du 1er janvier 2017 au 30 juin 2018

Le programme de recherche sur les spécimens artificiels de sciences naturelles en Sorbonne, SPEscies – lauréat de l’appel à projets Emergence 2017-2018 – est né d’une préoccupation commune de chercheurs en histoire de sciences, d’historiens de l’art et de conservateurs (MNHN, UPMC, Paris-Sorbonne, BnF) concernant un type de patrimoine négligé : les pièces manufacturées d’histoire naturelle issues de collections pédagogiques dédiées à l’enseignement dans les établissements universitaires, de la fin du XVIIIe siècle au début du XXe siècle.

Jugées obsolètes et ne trouvant plus leur place dans les espaces muséaux, ces pièces didactiques sont pour la plupart reléguées dans les réserves et les espaces hors public. L’enjeu du regroupement de l’équipe SPEscies consiste à faire émerger un ensemble de collections et de recherches par l’étude historique, matérielle et épistémologique de ces pièces didactiques afin que les aspects liés à leur contexte de fabrication et d’utilisation justifient leur patrimonialisation. À terme, cette action devrait aboutir à leur valorisation et leur nouvelle présentation muséographique.

À partir du 7 février 2018, l’ensemble des recherches menées par le programme sera divulgué au cours d’une série mensuelle de séminaires et de journées d’études, ouverts aux étudiants et aux chercheurs au sein des établissements partenaires (MNHN, UPMC, INHA, BnF).

Les verrières de la chapelle Saint-Piat de la cathédrale de Chartres. Réalisation d’un mémoire comportant la critique d’authenticité des baies 0 à 6.

Responsable scientifique : Karine Boulanger, CNRS.

Période : du 1er janvier 2016 au 28 février 2018.

L'emploi de l'os sur la cathédrale Notre-Dame de Senlis (XIIe - XIXe siècle)

Responsable scientifique : Sabine Berger, maître de conférences à l'université Paris-Sorbonne.

Période : du 1er octobre 2017 au 31 juillet 2018

L'emploi de l'os dans la construction médiévale demeure encore mal renseigné. Déjà repéré ponctuellement dans le blocage de certains murs ou en tant que goujon, afin de relier deux pierres entre elles, son utilisation semble aussi variée qu'inventive. La cathédrale de Senlis fait partie de ces rares édifices où l'emploi de l'os est largement attesté. L'utilisation de ce matériau est d'autant plus incongrue qu'elle est répartie sur l'ensemble du monument, selon une chronologie qui pourrait s'échelonner du XIIe au XIXe siècle, soit près de 700 ans. En associant des spécialistes de l'architecture médiévale, de l'archéozoologie, de la géochronologie et de la chimie, ce projet interdisciplinaire vise à obtenir des datations au radiocarbone directes sur les ossements eux-mêmes, qui pourront non seulement éclairer cette technique originale mais également préciser la chronologie de l'édifice. Le projet, s'inscrivant pleinement dans les approches « 1. Travaux sur les objets patrimoniaux, leur élaboration et leurs contextes » et « 2. Travaux visant à la gestion, la conservation et la promotion des Patrimoines », impliquera la collaboration étroite de deux unités de recherche, à savoir le Centre André Chastel, laboratoire de recherche en histoire de l'art (UMR 8150) et le laboratoire Archéozoologie, archéobotanique : sociétés, pratiques et environnement du Muséum national d'histoire naturelle (UMR 7209).

Approche holistique de l'architecture : la nef de l'église Saint-Leu-Saint-Gilles à Paris (XIVe siècle)

Responsable scientifique : Dany Sandron, professeur à l'université Paris-Sorbonne.

Période : du 1er octobre 2017 au 31 juillet 2018

L’architecture médiévale a rarement été abordée de manière globale. Une approche pluridisciplinaire s’intéressant à l’ensemble de la structure (maçonneries et charpente) et à ses aspects mécaniques peut être menée grâce aux compétences et équipements de trois laboratoires de Sorbonne Universités (Centre Chastel – Plemo3D ; Lams ; Avenues). Le choix s’est porté sur l’église Saint-Leu-Saint-Gilles de Paris dont la nef, datée du début du XIVe siècle, reste un monument méconnu de l’architecture parisienne. Ses dispositions architecturales, avec notamment des contreforts reportés à l’intérieur du vaisseau central, et une charpente lambrissée d’origine, dissimulée sous les fausses voûtes du XVIIIe siècle, sont toutefois particulièrement remarquables. À l’aide d’un relevé scanner complet de l’édifice, les parties originales pourront être distinguées des restaurations ultérieures et les déformations subies par le monument pourront être mieux prises en compte, en précisant leur ampleur et l’époque où elles sont intervenues. L’analyse archéodendrométrique de la charpente doit permettre d’en vérifier la chronologie ainsi que l’origine des bois et la morphologie des arbres utilisés, des éléments indispensables à la juste estimation de la place de cet ensemble dans l’architecture de son temps. L’étude complète de la nef de Saint-Leu-Saint-Gilles par ces approches croisées constituera un apport non négligeable à la connaissance de l’architecture du XIVe siècle, longtemps négligée entre celle du XIIIe siècle et celle de la fin du Moyen Âge. Elle constituera également un document de référence pour les responsables en charge du Patrimoine monumental de Paris (Ville de Paris et DRAC Île-de-France) et permettra de diffuser à différents publics les résultats d’un travail d’équipes. Il s’agit donc d’un projet intéressant deux des thématiques d’Opus, l’étude du monument lui-même pouvant naturellement servir à des fins de gestion, de restauration et de valorisation.

Versailles musée historique

Responsable scientifique : Barthélémy Jobert, professeur à l'université Paris-Sorbonne.

Période : du 1er octobre 2017 au 31 juillet 2018

Le Château de Versailles a été sauvé, au XIXe siècle, par la constitution en son sein du musée de l'histoire de France voulu par Louis-Philippe (1831-1836). Ce musée, par un rassemblement inégalé d'œuvres anciennes et contemporaines, peintures, sculptures, dessins, gravures, a été fondamental dans la création de l'iconographie moderne et courante de l'histoire de France jusqu'à nos jours. Mais il a petit à petit été effacé du château, la conservation ayant privilégié depuis la fin du XIXe siècle la reconstitution historique des espaces publics et privés de la monarchie. Reste une collection considérable, et quelques espaces préservés (salles des Croisades, de la conquête de l'Algérie, du XIXe siècle, de la Révolution et de 1830, Galerie des Batailles), et une présentation parallèle, datant des années 1960, d'une sélection d'œuvres choisies sur des critères esthétiques et historiques. Le Musée réfléchit aujourd'hui à la rénovation de ce musée. Dans cette perspective, Paris-Sorbonne, déjà partenaire associé du GIP « Château de Versailles » est appelé à jouer un rôle privilégié pour la constitution notamment d'un projet muséographique moderne. Une exposition sur Louis-Philippe à Versailles est prévue pour 2018-2109. Un colloque international, co-organisé par les deux institutions, abordera la question de la possibilité, controversée, d'un musée moderne d'histoire de France, dans le contexte à la fois français et international, diachronique et contemporain. Le projet proposé vise à l'organisation, durant l'année 2017-2018, d'un séminaire de recherche international de dix séances, explorant à la fois la représentation de l'histoire et la constitution des musées d'histoire, préparatoire à ce colloque. Le budget demandé vise à pouvoir inviter, notamment, pour chaque séance, un historien et un responsable de collection publique étrangers, ainsi que leurs homologues français résidant en dehors de Paris et de l'Île de France.

Archives des projets sur contrat

Représentation du jeu de hasard à Rome, XVIe-XVIIe siècles

Porteur du projet : Antonella Fenech Kroke, CNRS.
Période : de février au 31 décembre 2016.

Les verrières hautes de la nef de la cathédrale de Chartres, baies 135 à 142. Réalisation d’un mémoire comportant la critique d’authenticité des baies.

Responsables : Karine Boulanger et Claudine Lautier, toutes deux CNRS.
Période : de janvier à novembre 2016.

Naissance de la photographie couleur: les images photochromatiques d'Edmond Becquerel

Responsable scientifique : Guillaume Le Gall, maître de conférences à l'université Paris-Sorbonne.
Période :  du 1er octobre 2014 au 30 juin 2016

Patrimonialisation du savoir naturaliste

Responsable scientifique : Thierry Laugée, maître de conférences à l'université Paris-Sorbonne.
Période : du 1er octobre 2014 au 30 juin 2016

La flèche de Notre-Dame de Senlis. Analyse architecturale, numérisation et modélisation structurale de la flèche de la cathédrale gothique Notre-Dame de Senlis

Responsable scientifique : Sabine Berger, maître de conférences à l'université Paris-Sorbonne.
Période : du 1er octobre 2014 au 30 juin 2016

Convention Idex Convergence entre le Centre André Chastel, UMR 8167 – Orient et Méditerrannée – Antiquité classique et tardive (Université La Sorbonne et le Collège de France), UMR 7619 —Milieux Environnementaux : Transferts et Interactions dans les hydrosystèmes et les Sols (UPMC, CNRS, EPHE) et l’UMR 7207 – Centre de Recherche sur la Paléobiodiversité et les Paléoenvironnements (Muséum National d’Histoire Naturelle)

Nouvelles Technologies au service de l’Archéologie : Etude du site de Saint-Andoche d’Autun (Saône-et-Loire)

Responsable scientifique : Sylvie Balcon-Berry, maître de conférences à l'université Paris-Sorbonne.
Période : du 1er octobre 2014 au 30 juin 2016

Étude sur les vitraux et la maçonnerie de la rose et de la galerie du triforium de la façade ouest de la cathédrale de Reims.

Responsables scientifiques : Sylvie Balcon-Berry, maître de conférences, et Dany Sandron, professeur, à l'université Paris-Sorbonne.
Période : 2013 au 30 septembre 2016.

Histoire de la création architecturale à Monaco. Aide et expertise méthodologique pour mener à bien le projet d’inventaire du NMNM. Accompagnement du projet.

Responsables scientifiques : Jean-Yves Andrieux, professeur à l'université Paris-Sorbonne et membre du Centre Chastel, et Bernard Toulier, conservateur général du Patrimoine.
Durée : 2 ans (2012-2014)

Inventaire des vitraux anciens de la Région Languedoc-Roussillon. Recensement sur le terrain et constitution d'une documentation exhaustive.
Responsable scientifique : Michel Hérold, conservateur général du Patrimoine.
Durée : deux ans (2012-2014).

Les caves de Paris.
Responsable scientifique : Dany Sandron, professeur à l’université Paris-Sorbonne et directeur du Centre André Chastel.
Période : du 6 décembre 2001 au 6 décembre 2014

Voir l'article de Dany Sandron : "Sous les pavés, les caves ! Un programme de recherche sur les caves anciennes de Paris", dans la La lettre de l'INSHS, n° 19, Septembre 2012, p. 10-11 :

 

Inventaire des vitraux de la cathédrale de Chartres. Étude des vitraux des baies 49, 50, 51 et de la rose 143. Rédaction d’un mémoire de recherche.
Responsable scientifique : Claudine Lautier, chargée de recherche CNRS.
Durée : un an (2011-2012).

Inventaire des vitraux anciens de la Région Midi-Pyrénées. Recensement sur le terrain et constitution d'une documentation exhaustive. Couverture photographique intégrale des vitraux conservés in situ ou ex situ. Mise à disposition de la documentation établie au fil des opérations, au Centre de documentation du service de la connaissance du patrimoine de la Région Midi-Pyrénées, sur les bases Palissy et Mémoire du ministère de la Culture et de la Communication, et diffusion de la synthèse des connaissances acquises dans une publication interrégionale, qui formera le dixième volume de la collection Recensement des vitraux anciens de la France du Corpus Vitrearum.
Responsables scientifiques : Françoise Gatouillat, ingénieur de recherche au Centre Chastel, et Roland Chabbert, conservateur régional de l'Inventaire de Midi-Pyrénées.
Durée : deux ans (2011-2013).

Directeur de thèse : Simon Texier.

Affectation au sein de la Direction de la Culture, sous la responsabilité de Nicole Rodrigues, responsable de l’Unité d’archéologie de la Ville de Saint-Denis.
Durée : deux ans (2011-2013).

Recherche sur la Rénovation du Centre-Ville de Saint-Denis, 1945-2008, qui fera l’objet d'une thèse et accompagnera la Mairie dans sa réflexion sur la valorisation du patrimoine communal.

Recherche sur La Seine et les Parisiens : Paris au fil de l’eau et du temps, esquisse d’un "Chronorama" des rives de la Seine.
Responsable scientifique : Claude Mignot.
Durée : 2 ans (2005-2006).

L’idée est de construire une « archéologie » de l’image du fleuve et de ses berges, urbanisées ou champêtres, des activités qui s’y déroulent, ainsi que la « physionomie » (pour reprendre un mot des grandes encyclopédies urbaines du XIXe siècle) des acteurs et des spectateurs de cette vie fluviale, et de la perception changeante qu’on en a, en remontant dans le temps au fil de l’eau de l’amont de Paris vers l’aval.

Sur le modèle d’Hoffbauer et de son grand livre, Paris à travers les âges (publié en 1875-82), nous sélectionnerons un certain nombre de « points de vue », qui ont retenu l’attention des graveurs, des peintres et des dessinateurs, des photographes et des cinéastes, pour décrire l’évolution de ce paysage.

Le produit final de ce projet sera :

  • d’une part une étude présentant cette lecture chrono-thématique de l’image du fleuve à Paris et dans ses environs, des guinguettes de la Marne en amont au pont de Saint-Germain en aval ;
  • d’autre part un CD-Rom des images séquencées et légendées.

Étude préliminaire des verrières figuratives de l’église Saint-Pierre de Dreux.
Responsable scientifique : Claudine Lautier. Durée : 12 mois (signature en juin 2005).

L’étude comporte une étude historique et iconographique, une description et un bilan sanitaire des oeuvres. Les baies concernées sont les baies 0 à 21 (sauf les baies 8, 11, 14 et 17) ainsi que 108, 110, et 22 à 29. Les vitraux datent du XVe au XIXe siècle.

Programme d’inventaire et de valorisation du fonds d’archives du sculpteur Émile-Antoine Bourdelle, propriété de la Ville de Paris.
Responsable scientifique : Serge Lemoine. Durée : 1 an (fin 2007-2008).

Recherche sur les Salons et expositions à Paris, XVIIIe-XXe siècles, dans le cadre de l’ACI « Terrains, techniques, théories - travail interdisciplinaire en SHS ».
Coordinateurs : Barthélémy Jobert et Bruno Foucart. Durée : 36 mois (2005- mars 2009).

Ce projet s’appuie sur le travail de recherche mené depuis plusieurs années au sein de l’université Paris 4-Sorbonne et de l’UMR 5097-André Chastel (Centre André Félibien, Arts du XVIe au XXe siècle), consacré à l’étude des Salons et des expositions d’art à Paris au XVIIIe et au XIXe siècle. Aucune synthèse n’existant encore sur l’événement central dans la vie artistique française d’alors constitué par le Salon, ni sur les Expositions universelles et autres manifestations publiques sur lesquelles se focalise alors le discours critique, leur étude systématique a été engagée par le biais de maîtrises, de DEA et de thèses, croisés avec différents séminaires et groupes de recherches. Ce travail se poursuit, mais la diffusion des premiers résultats a commencé, en se concentrant sur la période du Premier Empire, l’ACI permettant d’envisager une valorisation plus rapide et plus poussée, au travers de trois journées d’études, relayées par la publication régulière d’actes, la publication de répertoires de sources encore manquants (sources manuscrites, iconographie, critique d’art), et la mise en place progressive d’une base de données disponible en ligne. La publication de numéros spéciaux de la revue L’Oeil, dont l’actuel directeur a participé au projet, est envisageable, de même qu’une ou plusieurs expositions associées aux journées d’études. Une collaboration avec l’UMR 8596 (Centre Roland Mousnier, histoire moderne et contemporaine, également à l’université Paris 4) est à terme également possible.

Recherche pour une Édition électronique de la correspondance d’Eugène Delacroix.
Responsable scientifique : Barthélémy Jobert. Durée : 4 ans (janvier 2007-décembre 2010).

L’objectif de ce projet est de proposer une nouvelle édition de la correspondance du peintre Eugène Delacroix. Celle-ci, qui comporte à l’heure actuelle plus d’un millier de lettres courant sur toute sa carrière, est en effet une source capitale tant pour la connaissance de l’artiste que celle de son temps, en raison de ses multiples intérêts. L’actuelle édition de la correspondance, qui date des années 30, n’est plus satisfaisante, d’abord en raison de la réapparition de nombreux originaux inconnus alors, du progrès des études sur Delacroix et son époque, qui rendent l’annotation, par ailleurs relativement rapide, en partie obsolète, et enfin de nouvelles exigences quant à la transcription des manuscrits anciens.

Le projet est mis en place par deux institutions : le Centre André Chastel/UMR 8150, laboratoire associé à l’université de Paris IV - Sorbonne, dont une des équipes s’occupe plus spécifiquement de textes et de critique d’art, et le Musée National Eugène Delacroix, rattaché au Musée du Louvre, lieu de rassemblement des spécialistes du peintre, et qui vient de mettre en ligne la base de données constituée à partir des catalogues de vente publiques dépouillés par lui depuis plusieurs années et recensant les œuvres de Delacroix passées en vente depuis son décès.

Le projet « Édition électronique de la correspondance d’Eugène Delacroix », vise en effet à rendre immédiatement disponible, au fur et à mesure de son avancement, le travail nécessairement collectif mené à partir et autour des lettres de l’artiste. Plusieurs étapes sont envisagées : la première, en cours, établira un fichier le plus complet possible des lettres conservées ou connues. La seconde verra leur photographie, ainsi que leur transcription, sous deux formes, avec le respect de l’orthographe, de la ponctuation et de la présentation originale, pour les chercheurs, avec une orthographe modernisée et une ponctuation améliorée, destinée celle-ci à un plus vaste public. Ce sont ces trois documents qui seront dans un premier temps, ainsi que le fichier de base, accessibles sur le web. Parallèlement, le comité de direction réuni autour des deux coordinateurs (un appel d’offres étant lancé au sein de la communauté des chercheurs si ce projet est retenu, et un forum en ce sens ouvert), s’occupera de l’annotation, elle aussi collective, de ces lettres, confiée aux volontaires spécialistes de tel ou tel domaine. C’est le comité qui décidera de la mise en ligne d’une transcription annotée, le site étant ainsi en constante évolution jusqu’au terme du projet, celui-ci permettant de disposer de trois documents pour chaque lettre : la photographie de l’original, la transcription littérale, la transcription modernisée et annotée.

Mission d’étude des vitraux des baies de la cathédrale de Chartres numérotées de 100 à 114 et 122.
Responsable scientifique : Claudine Lautier (Équipe de recherche sur le Vitrail). Durée : 12 mois (signature en septembre 2009).

Le mémoire comporte une synthèse (présentation, histoire, sources, histoire des restaurations, iconographie...) et une étude de chaque baie (schéma de la baie et numérotation des panneaux, histoire, iconographie spécifique, restaurations, dimensions, catalogue des panneaux, photographies...).

Publication de l’inventaire des vitraux d’Auvergne et du Limousin.
Les auteurs sont Michel HéroldFrançoise Gatouillat (tous deux du Centre Chastel) avec la collaboration de Jean-François Luneau (université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand) et de Karine Boulanger (Centre Chastel), ainsi que les auteurs des photographies. Durée : deux ans (signature en novembre 2008) prolongés par avenant.

Cette publication intervient dans le cadre de la collection « Recensement des vitraux anciens de la France » (Corpus Vitrearum, Recensement IX : Les Vitraux d’Auvergne et du Limousin).

L’étude a été menée en partenariat avec le Conseil régional d’Auvergne, Service régional d’inventaire du patrimoine culturel. Les vitraux du Limousin ont été, quant à eux, étudiés par le Centre André Chastel et photographiés par le Service régional de l’inventaire du Limousin antérieurement au transfert de la compétence à la Région

Les verrières hautes de la nef de la cathédrale de Chartres, baies 129 à 134. Étude et réalisation d'un mémoire comportant la critique d'authenticité des baies.

Responsable scientifique : Karine Boulanger, CNRS.
Période : de novembre 2014 à septembre 2015.

Convention Convergence entre le Centre André Chastel, le Centre de recherche sur la conservation (Muséum national d’histoire naturelle) et l’Institut de minéralogie, de physique des matériaux et de cosmochimie (Université Pierre et Marie Curie, Muséum national d’Histoire Naturelle, CNRS, IRD) - Idex Sorbonne Universités Vitraux

La couleur des vitraux anciens : une approche transdisciplinaire. Etude de la rose de la Sainte-Chapelle de Paris, verrière exceptionnelle du gothique flamboyant (fin du XVe siècle). La campagne de restauration en cours offrant une opportunité unique d’accéder à cette œuvre dans les conditions idéales de l’atelier.

Responsable scientifique : Michel Hérold, docteur habilité à diriger les recherches, conservateur général du patrimoine mis à disposition du Centre André Chastel. Durée : 14 mois (à compter du 1er octobre 2014)