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Idée nationale et architecture en Europe, fin XVIIIe-XXIe siècle. Volume 2

2019
Rennes, Presses universitaires de Rennes, collection « Art & Société », 2019, 480 pages
ISBN
978-2-7535-7830-2
39.00
  • Ouvrage dirigé par Jean-Yves Andrieux, Fabienne Chevallier et Anja Kervanto Nevanlinna.
  • Publié avec le soutien de l'EA 1279 « Histoire et critique des arts » de l'université Rennes 2, du Centre André Chastel, de Sorbonne Université et du LabEx EHNE (Écrire une histoire nouvelle de l'Europe).

En couverture : Hôtel de ville de Copenhague, 1894-1905, Martin Nyrop arch., élévation de l'aile transversale sur le jardin - © photo F. Chevallier

 


Comment les nations se déploient-elles dans l’espace et dans la durée ? En exploitant des thèmes dits objectifs, en fait saturés d’émotions, qui invitent les militants des causes nationales à cultiver la nostalgie d’un âge d’or, à perpétuer les traits supposés distinctifs des peuples, et à assujettir leur cadre bâti à un futur exalté. Voilà ce que dévoilent l’architecture et les arts.

Dès le XVIIIe siècle, le mouvement pittoresque multiplie les voyages, réinvente le passé et chante une imagerie médiévale, assimilée au génie de la terre. Les arts visuels en exaltent les formes dans toute l’Europe. Puis, les architectes transposent, à la ville et à la campagne, cet attachement aux mythes savants et populaires, aux légendes et récits des origines sur lesquels les nations se fondent toujours. Fusionnant monuments et créations, recyclant héritage vernaculaire et souvenir des héros, leurs oeuvres nourrissent les romantismes nationaux et les sentiments patriotiques.

La nation est une idée holistique liée à l’histoire sociale et politique des pays, source tantôt de tolérance, tantôt de crispation. Au XIXe siècle, marxistes et socialistes la dénoncent. Les deux conflits mondiaux déploient sa face belliqueuse. Après 1945, puis 1989, l’Europe s’émancipe de ce paradigme. Mais il réapparaît à la faveur d’une porosité inédite entre les fiertés nationalistes et les ressorts populistes, suscitant le repli sur les vieilles identités et justifiant les désirs d’indépendance. La variété illimitée des architectures nationales illustre l’éventail des valeurs qui s’affrontent sur le continent depuis trois siècles.

Voir la présentation de l'éditeur
(avec introduction, table des matières, notices auteurs)