Aujourd’hui, entrées de ville et pavillonnaire, nous revenons sur l’esthétique de la France dite "moche." Dès son utilisation en 2010, cette expression a fait polémique. Faut-il rendre belle la France moche en la regardant autrement ou en aménageant
Que faire de nos entrées de villes, parsemées de Leroy Merlin et de McDonald's, de nos zones pavillonnaires de proche périphérie, et plus généralement de ce que l'hebdomadaire Télérama nomme, en 2010, la France Moche ? Dès son utilisation, cette expression a fait florès et créé nombre de polémiques. En effet, que signifie la laideur en matière d’aménagement du territoire ?
Les grandes surfaces d'entrées de villes, plutôt désaffectées pour leur esthétique et leur participation à l'étalement urbain, posent une question d'efficacité énergétique. Le gouvernement souhaite en effet les rénover avec un plan annoncé en septembre dernier.
La standardisation ne prend pas en compte les interstices de vie que les habitants savent mettre dans leur quotidien. Le pavillonnaire n’est-il pas d’ailleurs plébiscité et, d’une certaine façon, redécouvert depuis la pandémie de COVID-19 et ses confinements ?
Faut-il rendre belle la France moche ? En la regardant autrement, comme certains auteurs et photographes, ou en repensant son aménagement ?
Nicolas Lebrun, maître de conférences habilité à diriger des recherches en géographie à l'université d’Artois, dont les recherches portent principalement sur le rôle des fonctions urbaines, notamment la fonction commerciale, et Élodie Bitsindou, doctorante en histoire de l’architecture au centre André-Chastel, à Paris, et dont le sujet de thèse porte sur les zones pavillonnaires sont invités sur le plateau.
