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Vitrail et archéologie - Appel à communications

Appel à contribution
Du Mercredi 24 avril 2024 au Dimanche 15 septembre 2024 de 00h00 à 23h59
INHA, galerie Colbert, salle Vasari (1er étage) ou salle Ingres (2e étage), 2 rue Vivienne ou 6 rue des Petits Champs, 75002 Paris

Appel à contribution en vue d'une table-ronde
organisée par Sorbonne Université, le Centre André-Chastel, l’INHA, l’Université de Liège, l’Inrap et ArScAn - UMR 7041

et qui aura lieu les 12 et 13 juin 2025 à l’Institut national d’Histoire de l’Art (INHA), salle Vasari, Paris

Depuis les années 1970, l’archéologie a permis de renouveler considérablement notre approche du vitrail - plus globalement du verre plat - et de ses origines. Dans la lignée des travaux initiés il y a vingt ans à Bavay et Auxerre, il est utile de faire le point sur ce sujet en privilégiant une approche plurielle et globale associant divers spécialistes, archéologues, historiens de l’art, archéomètres et restaurateurs pour le verre, en intégrant aussi le plomb, et plus largement le métal lié au verre de vitraux (vergettes, barlotières).

La table-ronde sera à même d’examiner les nombreuses problématiques qui touchent le verre plat et le vitrail en contexte archéologique, issus de fouilles récentes ou de collections anciennes : comment traiter ces artéfacts sur site, au moment de la découverte, et assurer leur pérennité ; dans quels contextes stratigraphiques ces éléments sont-ils mis au jour : fosses, niveaux de destruction, « terres noires », etc. ; pourquoi n’ont-ils pas été récupérés alors que le remploi de panneaux, voire de verrières, est une pratique bien attestée ; quelles données peut-on tirer de l’étude de ces fragments pour la connaissance des bâtiments qui les ont accueillis et leurs décors, sans exclure leur appartenance à des ateliers de production et/ou de peintres-verriers souvent présents sur les chantiers de construction ; que dire des ateliers qui ont évolué au cours du temps avec, pour des périodes hautes, la production possible de verre plat et creux, puis, visiblement, une spécialisation, surtout après le développement des ateliers primaires en France et la demande croissante de vitrail à partir des XIe-XIIe siècles (question des ateliers de verriers et de peintres-verriers) ; comment imaginer les ambiances colorées au sein de ces édifices à partir des vestiges recueillis ; comment interpréter la présence de fragments de diverses périodes dans un même ensemble stratigraphique ; quels sont les caractères techniques et physico-chimiques de ces artefacts pouvant renseigner sur leurs modes de fabrication et leur mise en œuvre ; quels types de décors parent ces verres et existent-ils des traces préparatoires pour la découpe ou la peinture ?

Il s’agit donc de privilégier une approche globale et dans une temporalité longue, les sites pouvant livrer des lots de diverses périodes. Pour traiter ces vastes problématiques, cette rencontre s’adressera à différents acteurs de la recherche : archéologues, spécialistes du verre et des mobiliers métalliques, historiens de l’art, archéomètres et restaurateurs, afin de favoriser les discussions et de confronter les idées, les problématiques. Les sessions seront thématisées et des ateliers seront dédiés à des échanges entre spécialistes.

Thématiques

  1. Du fragment au monument…et inversement : cette thématique abordera la place des ouvertures dans les différents types de monuments et leur importance dans la conception globale de l’architecture selon sa fonction, la contextualisation des fragments au sein de l’édifice et le lien entre l’espace de découverte et les structures bâties. Sera ajoutée la question des comparaisons avec les vitraux en place et les restitutions.
  2. Approches méthodologiques d’acquisition des données, de détermination et d’analyse morphologique des mobiliers :
    approche primaire des mobiliers découverts en fouille, qu’il s’agisse des verres ou des éléments d’assemblage (vergètes, etc.), et des méthodes et outils utilisés pour leur étude (technique, identification, description, quantification, comparaison), constitution de corpus de référence au sein d’un secteur géographique et/ou chronologique, synthèse sur les formats des vitraux et/ou sur les décors.
  3. Les enjeux de l’archéométrie appliquée au vitrail : via les différentes méthodes d’analyses appliquées, la composition des verres, des décors et des plombs sera définie en fonction des contextes régionaux et chronologiques. Nous tenterons d’aborder la notion d’atelier par le biais de la composition et/ou de définir des recettes spécifiques pour certains corpus. Les méthodes d’analyse novatrices pourront être abordées dans ce cadre.
  4. Les gestes de conservation/restauration : de leur découverte à leur lieu d’exposition, les vitraux nécessitent la mise en place de protocoles particuliers de nettoyage, stabilisation et conservation selon leur état. Le but sera ici d’aborder les différentes stratégies mises en place par les professionnels face à l’altération des objets par les professionnels et les premiers gestes à poser dès le terrain ou dès la phase d’étude pour la préservation de l’ensemble des informations apportées par les fragments.

Les travaux de synthèse et les approches méthodologiques seront privilégiés pour les communications orales de 20 minutes. L’actualité de la recherche et les présentations de collections seront préférées pour les posters présentés oralement en 10 minutes.

Réponse à retourner avant le 15 septembre 2024 à l’adresse : vitrailetarcheologieatgmail [dot] com (vitrailetarcheologie[at]gmail[dot]com)