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Soutenance de thèse d'Elliot Adam

Atelier de Jean Changenet (Nicolas Dipre), L'Échelle de Jacob. Avignon, vers 1490-1495. Bois transposé sur toile, 129 x 103,5 cm. Avignon, musée du Petit-Palais, inv. 22785
Soutenance
Le Samedi 02 décembre 2023 de 14h00 à 18h00
Galerie Colbert (INHA), salle Ingres (2e étage), 2 rue Vivienne, 75002 Paris

Elliot Adam soutiendra sa thèse

« De blanc et de noir ». La grisaille dans les arts de la couleur en France à la fin du Moyen Âge (1430-1515)

préparée sous la direction de Philippe Lorentz

Composition du jury

  • Monsieur Philippe Lorentz – Professeur, Sorbonne Université
  • Madame Pascale Charron – Maîtresse de conférences, Université de Tours
  • Monsieur Étienne Hamon – Professeur, Université de Lille
  • Monsieur Maxence Hermant – Conservateur-en-chef, Bibliothèque nationale de France
  • Monsieur Guy-Michel Leproux – Directeur d'études, École pratique des hautes études
  • Madame Laurence Rivière Ciavaldini – Professeure, Université Grenoble-Alpes
  • Monsieur Michele Tomasi – Professeur ordinaire, Université de Lausanne
La soutenance sera suivie d'un pot amical.
Merci de confirmer votre présence à l'adresse elliotadamatlive [dot] fr (elliotadam[at]live[dot]fr)

Résumé

Cette synthèse met en lumière le phénomène de la grisaille dans l’environnement polychrome qui est celui de sa pratique et de sa réception à la fin du Moyen Âge. Elle offre la première analyse des développements de la grisaille en France entre 1430 et 1515, en considérant les enjeux de la réduction du coloris dans tous les supports des arts de la couleur. La diversité de ces œuvres donne lieu à la conduite, dans la première partie, d’une vaste enquête documentaire qui vise à comprendre la manière selon laquelle l’œuvre en grisaille pouvait être nommée, pensée et réfléchie sur une durée élargie aux années 1350 à 1600. L’analyse démontre la force de convention de l’expression de blanc et de noir, qui définit un mode chromatique distinct de celui de l’œuvre polychrome. Cette formulation recouvre donc une large diversité d’effets et admet des degrés de coloration parfois très importants. Sur cette base, les deuxième et la troisième parties font valoir la coexistence de deux manières d’œuvrer de blanc et de noir parmi les œuvres peintes ou importées en France dans les années 1430 à 1515. En adoptant le point de vue des peintres et de leurs clients, l’étude entend définir les modalités d’usage et de diffusion de ces deux manières : l’une imitant des œuvres de pierre, l’autre limitant la réduction du coloris aux teintes des drapés.

Résumé en anglais

This survey sheds light on the phenomenon of grisaille in the polychrome environment in which it was practised and perceived in the Late Middle Ages. It provides the first analysis of the development of grisaille in France between 1430 and 1515, taking into account the challenges posed by the reduction of colour in all the media used by painters. The diversity of these works leads, in the first section, to a vast documentary survey aimed at understanding the ways in which grisaille painting could be named, thought about and reflected upon over a period extending from 1350 to 1600. The analysis demonstrates the conventional force of the expression “de blanc et de noir”, which defines a chromatic mode distinct from that of the polychrome work. This formulation therefore covers a wide range of effects and admits of degrees of coloration that are sometimes very significant. On this basis, the second and third sections highlight the coexistence of two distinct manners of working “of white and black” in works painted in as well as imported into France from 1430 to 1515. By adopting the point of view of painters and their clients, the study aims to define the ways in which these two manners were used and disseminated: one imitating works in stone, the other limiting the colour reduction to the hues of the draperies.