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Soutenance de thèse de Yuting Yang

Gabriel Jacques de Saint-Aubin, Vue du Salon de 1779, 1779, Huile sur papier collé sur toile, 19,5 x 44 cm, Paris, musée du Louvre, inv. RF 1993 9
Soutenance
Le Mercredi 15 décembre 2021 de 09h00 à 13h00
À distance

Composition du jury

  • Monsieur Barthélémy JOBERT – Professeur des universités, Sorbonne Université (directeur)
  • Monsieur Jean NAYROLLES – Professeur des universités, Université de Toulouse Jean Jaurès (président)
  • Madame Chang Ming PENG – Professeurdes universités, Université de Lille (rapporteur)
  • Madame Christine PELTRE – Professeurdes universités, Université de Strasbourg (rapporteur)

Résumé
La relation de l’art au scandale procède d’une histoire riche et complexe. Si les avant-gardes ont pu donner l’idée qu’il existait entre les deux une forme d’unité essentielle, l’étude des périodes antérieures montre au contraire que le rapport de l’art au scandale s’est constitué progressivement, par la rencontre historique de facteurs hétérogènes. À partir de 1747 et de la publication de la première critique « moderne » d’art rédigée par La Font de Saint-Yenne à l’occasion du Salon, la grande exposition publique du Louvre tend à se transformer en tribune. C’est dans ce cadre de plus en plus propice aux manifestations de mécontentements, de revendications, de querelles esthétiques et politiques, que les œuvres exposées vont faire progressivement l’objet de scandale, d’abord malgré elles et à l’insu des artistes puis de plus en plus à cause d’elles et en raison des intentions délibérément provocatrices de leurs auteurs. Cette lente évolution s’est ainsi mise en place en France entre la seconde moitié du XVIIIe siècle et la première moitié du XIXe siècle. Entre les deux figure cette rupture majeure que fut la Révolution française qui joua néanmoins dans cette relation de l’art au scandale davantage le rôle de catalyseur que d’instigateur d’une nouvelle donne. C’est ainsi durant cette période mouvementée de l’histoire de France, allant pour les arts de cette critique de La Font à la présentation provoquante du Radeau de Méduse lors du Salon de 1819, que l’art et le scandale tissèrent leurs premiers liens qui fondèrent la profonde relation qu’ils entretiennent désormais et qui constitue l’une des marques de l’art occidental.

Pour obtenir les codes d'accès à la séance Zoom, envoyer un courriel à yangyutingchloeatyahoo [dot] com (Yuting Yang)