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Soutenance de thèse de Philippe Pauthier

Traces de découpes observées sur des ossements de porc provenant des sites castraux du Haut-Barr et de Châtenois
Soutenance
Le Jeudi 11 janvier 2024 de 14h00 à 18h00
Galerie Colbert (INHA), salle Ingres (2e étage), 2 rue Vivienne, 75002 Paris

Philippe Pauthier soutiendra sa thèse
Chasse, pêche, élevage et alimentation : Archéozoologie des marges orientales du Saint-Empire germanique et orientales du royaume de France (XIIe-XVIe)

préparée sous la direction de Sylvie Balcon-Berry

Composition du jury :

  • Madame Sylvie BALCON-BERRY – Maître de conférences, Sorbonne Université – Directrice
  • Monsieur Benoît CLAVEL – Chargé de recherches, CNRS – Tuteur scientifique
  • Monsieur Luc BOURGEOIS – Professeur, Université de Caen
  • Madame Rose-Marie ARBOGAST – Directrice de recherche, CNRS
  • Monsieur François BLARY – Professeur, Université de Bruxelles

Résumé


Cette thèse se fonde sur l’analyse des restes osseux animaux issus des fouilles de sites castraux et urbains de l’Alsace entre le XIe et le XVIe siècle. Les résultats obtenus permettent d’observer les grandes lignes de l’alimentation carnée des élites sociales, qu’il s’agisse de la noblesse vivant dans les sites castraux, ou de la riche bourgeoisie habitant en ville. Il ne s’agit pas seulement de constater une richesse dans l’alimentation, mais d’observer ses variations au cours des siècles afin de questionner la stabilité des classes dominantes de la société médiévale et du début de l’époque moderne en Alsace.
L’observation de plusieurs facteurs comme l’âge des animaux permet l’analyse du cheptel animal et donc de l’élevage des animaux domestiques, notamment le bœuf, le porc et les caprinés. De la même manière, la présence d’espèces sauvages nous renseigne sur la consommation de produits issus de la chasse telle la venaison, mais aussi le lièvre et la perdrix, tous deux surreprésentés sur l’un des sites du corpus. De même, la présence de restes osseux ichtyologiques nous permet de restituer la consommation de poissons sur ces sites privilégiés, qu’il s’agisse de l’exploitation des littoraux, ou d’importations de produits marins.
Enfin, l’analyse des vestiges osseux animaux ne nous renseigne pas seulement sur l’alimentation carnée, mais aussi sur la possession d’animaux comme des oiseaux de proies ou des chiens de chasses. Ces propriétés, avérées au château du Haut-Barr, sont autant de symboles de la richesse des populations concernées.