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Soutenance de thèse de Juliette Bessette

John McHale, Forms of Coding, 1955, pointe fibre, papier de bricolage, papier imprimé, 58 × 91cm, John McHale Archive, Yale Center for Brisith Art © Yale Center for Brisith Art
Soutenance
Le Vendredi 26 novembre 2021 de 14h00 à 18h00
Centre André-Chastel, Galerie Colbert (INHA), 2 rue Vivienne, 75002 Paris, Salle Ingres (2e étage)

Le vendredi 26 novembre 2021 à 14 heures, Juliette Bessette soutiendra sa thèse

L’avenir du futur. John McHale et l’art de la prospective (1950-1978)

sous la direction du professeur Arnauld Pierre

Le jury sera composé de :

  • Monsieur Jean-Pierre Criqui, conservateur, Musée national d’art moderne – Centre Pompidou
  • Monsieur Thomas Crow, professeur, New York University
  • Monsieur Arnauld Pierre, professeur, Sorbonne Université (directeur de thèse)
  • Madame Maria Stavrinaki, maîtresse de conférences HDR, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Monsieur Hervé Vanel, professeur, American University of Paris

Tout à la fois artiste, sociologue et chercheur en prospective, John McHale (1922-1978) a laissé des apports significatifs en matière de théorie de la culture, des médias, de l’architecture, du design et des sciences environnementales. Son parcours concentre une frappante combinaison de contributions individuelles et collectives aux dynamiques intellectuelles de son temps. Son travail s’élabore en dialogue direct avec les grands penseurs de son entourage : dans l’Angleterre des années 1950 d’abord, aux côtés de Reyner Banham ou de Lawrence Alloway ; aux États-Unis par la suite, avec Richard Buckminster Fuller, Jack Burnham ou Harold Dwight Lasswell – et, jusqu’à sa mort, en tandem avec sa compagne, l’artiste Magda Cordell. Au-delà de l’invention du pop art, c’est dans ce contexte qu’il a participé à esquisser les contours de ce que l’on désigne aujourd’hui sous le terme de culture visuelle, et produit des réflexions phares sur les technologies de l’information et la culture populaire au sens large. Alors qu’une conscience écologique globale émerge progressivement dans les années 1960, il est par ailleurs impliqué dans la formulation d’un discours environnemental situé dans un paradigme techno-optimiste aux affiliations tantôt technocratiques, tantôt contre-culturelles. Cette biographie intellectuelle critique tend moins à une entreprise de réhabilitation qu’à une analyse d’un parcours singulier à travers lequel se révèlent certains enjeux culturels et artistiques majeurs de la période. Elle questionne également la manière dont la discipline de l’histoire de l’art peut s’emparer d’une figure aux activités plurielles, dont la vision même de l’art tend à dissoudre les catégories qui y sont traditionnellement associées.