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Soutenance de thèse de Camilla Cannoni

Modèle 3D du palais épiscopal d’Autun [Numérisations, traitements et DAO : Camilla Cannoni]
Soutenance
Le Lundi 04 décembre 2023 de 00h00 à 23h59
À préciser

Camilla Cannoni soutiendra sa thèse

Le palais épiscopal d’Autun au Moyen Âge. Apports des technologies numériques à l’archéologie d’un ensemble architectural complexe (IVe - XVIe siècles)

Préparée sous la direction de Dany Sandron

Composition du jury

  • Madame Sylvie BALCON-BERRY – Maîtresse de conférence, Sorbonne Université

  • Madame Brigitte BOISSAVIT-CAMUS - Professeure émérite, Université de Paris Nanterre

  • Madame Morana ČAUŠEVIĆ-BULLY - Maîtresse de conférence, Université de Franche Comté

  • Monsieur Christian SAPIN - Directeur de recherche émérite au CNRS

Résumé

Le palais d’Autun est un bâtiment singulier dans le paysage monumental français car il accueille, depuis le Haut Moyen Age, la résidence des évêques. Cet édifice très vaste est le résultat d’un long processus de transformations et réaménagements que l’étude archéologique du bâti a mis en évidence. Son analyse donne un aperçu détaillé des demeures urbaines des élites médiévales et de leur évolution sur la très longue période qu’est le Moyen Âge. 

Les sources se rapportant directement à l’édifice sont rares pour la période médiévale mais plus abondantes à partir du XVIe siècle. Un riche dossier graphique apporte des précieux renseignements sur les restaurations de l’époque moderne et nombreux ont été les érudits et chercheurs à s’être intéressés à cet édifice. 

Au XIXe siècle et au début du XXe siècle, les membres de la Société Eduenne ont effectué des observations et laissé de nombreux témoignages concernant les découvertes fortuites, faites dans et autour de l’édifice. Plus récemment, les fouilles du groupe épiscopal médiéval d’Autun ont permis une connaissance fine des aménagements et les investigations ponctuelles aux alentours de l’édifice ont précisé certaines questions archéologiques.

Les difficultés d’appréhension de l’évolution du bâtiment sont nombreuses et résultent de plusieurs facteurs : l’occupation constante du bâtiment qui a entrainé de nombreuses transformations et modernisations liées à l’évolution des modes de vie ; la typologie de l’édifice qui, comme tout complexe palatial médiéval, rassemble des composantes résidentielles et privées ainsi que des espaces institutionnels et publics ; les constructions empruntant des vocabulaires architecturaux hétéroclites (militaire, ecclésial et domestique) ainsi que les indices archéologiques parfois tenus qui empêchent l’identification fonctionnelle des espaces ; enfin, la disposition actuelle du bâtiment qui est, dans sa presque totalité, encore habité.

L’étude des ensembles architecturaux complexes, ayant connu une longue histoire et de nombreuses phases d’aménagement, se prête particulièrement bien à l’expérimentation d’une méthodologie intégrant les technologies numériques et l’utilisation d’un modèle 3D du bâtiment aux méthodes de l’archéologie du bâti.

Dix états successifs du bâtiment ont ainsi pu être mis en évidence.

La période paléochrétienne voit la mise en place des dispositions du groupe épiscopal primitif, des fortifications de la ville haute d’Autun et de la première domus ecclesiae construite à l’intérieur des murailles.

Du Ve au VIIIe siècle le groupe épiscopal connaît une phase de monumentalisation avec la redistribution de plusieurs bâtiments résidentielles et ecclésiastiques autour d’un portique.

L’application, à l’époque carolingienne, des grandes reformes ecclésiastiques voyant le partage de la liturgie ainsi que de l’espace autour des cathédrales entre l’évêque et les chanoines va entraîner des changements dans la topographie du groupe épiscopal ainsi que dans la disposition du palais de l’évêque. Dès le IXe siècle, un complexe organisé en plusieurs pôles va se dessiner et influencer le développement de la résidence épiscopale à l’époque romane.

Suite à la reforme grégorienne et à l’augmentation des charges épiscopales ainsi que du personnel entourant l’évêque, de profondes reconstructions du complexe palatial sont entreprises entre le XIIIe et le XIVe siècle portant à la création d’un grand palais gothique rassemblant toutes les composantes publiques et privées de la résidence du prélat. Aux XVe et XVIe siècles, la disposition du palais est désormais établie et elle va perdurer jusqu’à l’époque contemporaine, seuls des éléments de décor et de confort sont ajoutés à la résidence.

Entrée libre, dans la mesure des places disponibles