- Journée d’études organisée par l’association 19-20, avec le soutien de l’Université Paris-Sorbonne, de l’École doctorale 124 et du Centre André Chastel, de 9h30 à 18h.
La journée d’études doctorale « Images mentales » propose de s’interroger et d’analyser la place de l’hallucination dans la création artistique de l’époque contemporaine, aussi bien dans les champs de la littérature, de la peinture, de l’installation et du cinéma.
Apparu avec l’émergence de la psychiatrie, le terme d’« hallucination » trouve une définition fondatrice sous la plume de Jean-Étienne Esquirol, en 1817 dans le Dictionnaire des sciences médicales, avant de s’émanciper du cercle scientifique à partir des années 1830 pour toucher les milieux littéraires. Les années 1850-1860 voient l’intensification des débats autour de cette notion, ainsi que son association avec l’idée de représentation mentale. Que ce soit Brierre de Boismont, Alfred Maury ou Hippolyte Taine, tous vont chercher dans la puissance imaginative des artistes des arguments contre la réduction pathologique de l’hallucination. Sans prendre parti pour une définition particulière, l’hallucination, qu’elle soit de nature pathologique, hypnagogique ou déclenchée par un psychotrope, se caractérise par sa capacité à interroger la réalité – qui ne peut plus se réduire au monde physique – tout en ouvrant « les portes de la perception ». Il s’agira de comprendre comment cette notion s’est transmise dans les pratiques artistiques du XIXe, du XXe et du XXIe siècle.
Programme9h30 – Introduction de la journée d’études 10h30 – Antonino Sorci (École des Hautes Études en Sciences Sociales Paris) : L’hallucination comme désir de réalité. La mélancolie de Soutine entre réalisme et utopie
11h45 – Yoann Hervey (Université Paul-Valéry Montpellier 3) : « C’est une crise d’eczéma, mais à l’intérieur ». La question du « faux » dans le cinéma de Quentin Dupieux
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MATERIALISER L’INVISIBLE, la peinture de la pensée 15h – Marion Sergent (Université Paris-Sorbonne) : Synopsie, hallucination et vision peyotlique : l’expression de l’intériorité chez les peintres musicalistes 15h45 – Elise Grandgeorge (Université Paris-Ouest Nanterre la Défence) : Transmettre l’expérience psychédélique dans les années 1960, des machines scientifiques aux machines artistiques 16h15 – Nicolas Brulhat (Haute Écoles d’art et de design de Genève) : L’émergence de la discothèque. LSD et multimédia à l’âge du cerveau électronique. 17h15 – Apéritif
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Compte rendu de la journée d'étude