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Table-ronde: Pour une histoire matérielle de l'art: l'apport de la conservation-restauration à l'histoire de l'art et l'archéologie

Conference paper
2023
Mecthilde Airiau, Hélène Bouez, Camille Lorman, Eve Paillaux, Adèle Steunou. Table-ronde: Pour une histoire matérielle de l'art: l'apport de la conservation-restauration à l'histoire de l'art et l'archéologie. Rotondes deuxième édition, Mar 2023, Paris, France. ⟨hal-04131639⟩
L’analyse de la matérialité des œuvres, longtemps considérée comme un complément plus ou moins bienvenu des analyses formelles, stylistiques et iconographiques apparaît de plus en plus, pour les historien.ne.s de l’art et les archéologues, comme fondamentale. La recherche française accuse d’ailleurs un certain retard dans ce domaine, comparé à ce qui se fait depuis les années 1990 en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, en Allemagne et aux Etats-Unis. Ce retard tient sans doute à une séparation qui semble spécifique à notre pays entre les différents corps professionnels s’intéressant aux objets: scientifiques de la conservation, conservateur.rice.s, conservateur.rice.s-restaurateur.rice.s, historien.ne.s de l’art et archéologues collaborent trop peu souvent, au détriment de la connaissance des objets. Par conséquent, les chercheur.euse.s en histoire de l’art particulièrement sont souvent démunis quand il s’agit d’aborder les objets sous l’angle de la matérialité. Iels préfèrent ne pas en tenir compte, attitude qui peut générer des contresens importants dans la lecture des œuvres: par exemple, l’analyse iconographique qui ne s’appuie que sur ce qui est visible prend le risque de se fourvoyer en ignorant les changements chromatiques naturels ou les remaniements qui ont pu avoir lieu. A ce titre, le développement du dialogue entre historien.e.s de l’art, archéologues et conservateur.rice.s-restaurateur.rice.s est une piste qu’il est nécessaire d’explorer. Souvent considéré.e.s comme des technicien.ne.s, ces professionnel.le.s sont pourtant au contact direct des œuvres qu’iels manipulent et étudient en profondeur. Leur travail sur ces dernières fournit de nombreuses données nécessaires à la recherche et encore trop peu exploitées par les historiens.n.es de l’art. Il s’agit sans doute également d’un des seuls corps professionnels capable de faire le lien entre les physicien.ne.s et les chimistes menant des analyses sur les objets, et les historien.n.es de l’art et archéologues. Nous nous proposons donc, à travers cette table-ronde, de donner la parole à des conservateur.rice.s-restaurateur.rice.s en abordant différents points afin 1) de faire mieux connaître le métier de conservateur.rice.s-restaurateur.rice.s à un public d’historien.ne.s de l’art trop peu souvent en contact avec cette profession; 2) de mettre en valeur le travail fondamental pour la recherche mené par les conservateur.rice.s-restaurateur.rice.s; 3) de faire valoir la nécessité des échanges et d’un travail collaboratif entre historien.ne.s de l’art et conservateur.rice.s-restaurateur.rice.s. Les questions posées aborderont les thèmes suivants: les piliers éthiques et pratiques du métier de conservateur.rice-restaurateur.rice et les variations possibles d’un pays à l’autre le travail concret du.de la conservateur.rice-restaurateur.rice : différentes étapes d’une restauration, avant, pendant et après l’intervention. la complexité physique et chimique des objets l’apport pour la compréhension de l’histoire matérielle de l’objet la nécessité de la mise en place d’un vocabulaire commun aux deux professions pour faciliter les collaborations
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