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[ARCHIVES 2012-2017] 2. Paris, géographie artistique d'une métropole et de son territoire

Vincennes, Sainte-Chapelle, portail occidental, clé de voussure : la Trinité, vers 1400 © Centre André Chastel / Phot. Ch. Lemzaouda

L’histoire monumentale de Paris s’attache à la longue constitution d’une métropole à travers toutes ses composantes, des plus déclamatoires aux plus modestes. Elle restitue l’évolution d’un paysage urbain dans toute sa richesse, depuis l’érection de la ville en capitale au Moyen Âge jusqu’aux attentes du Grand Paris de demain.

Le dynamisme, l’attrait et le rayonnement de l’art parisien peuvent être étudiés sur la longue durée pour montrer continuités, ruptures et spécificités. Profitant de la proximité du pouvoir, Paris, dans un processus d’échanges constants avec l’extérieur, plus ou moins lointain, affirme une dimension internationale sur le plan artistique, aux moments fastes comme en temps de crise.

Présentation

Héritier du Centre de Recherche en Histoire de l’Architecture Moderne (CRHAM) dont les travaux pionniers menés il y a une quarantaine d’années sur le quartier des Halles ont renouvelé la méthode d’approche de l’espace urbain, le centre Chastel poursuit des travaux d’envergure sur Paris, en prenant en compte des cibles jusqu’alors négligées comme les caves, et en dépassant le cadre strict du monument, jamais isolé de son contexte socioéconomique ou topographique, d’où l’intérêt d’études à l’échelle d’îlots, de rues ou de places qui rendent mieux compte des grandes tendances de l’évolution de l’espace urbain. Les recherches de ce thème transversal — issu du précèdent thème fédérateur Paris — ne se limitent donc pas à la création artistique parisienne, mais envisagent également le patrimoine archéologique, architectural et urbain de la ville et de ses abords sans négliger les notions de « paysage urbain », si foisonnante dans le cas de Paris, ou d’imaginaire. Il s’agit donc d’une histoire à plusieurs strates de lecture. De nombreux masters et des thèses ont été lancés sur ces sujets, propices à un travail collectif de mise en perspective (Basile BaudezAlexandre GadyDany Sandron).

Ces travaux permettront de dégager une vision sur le long terme des phénomènes de concentration/saturation/éclatement qui caractérisent aujourd’hui la capitale et alimenteront la réflexion sur la «grande métropole », qui agite le XXe siècle et trouve des prolongements jusque dans le présent (Bertrand Lemoine). L’implication de membres du laboratoire dans différentes institutions en charge du patrimoine ou du développement de Paris (Commission du Vieux-Paris ; Grand-Paris) rend particulièrement sensible aux enjeux qui touchent le devenir d’un patrimoine unique qui fait de Paris une ville de l’unique et de l’universel, suscitant dès le Moyen Âge commentaires et représentations qui, constamment relayés, ont façonné notre image mentale de la ville.  Pour cette métropole qu’on ne peut étudier uniquement comme un objet d’histoire locale, une attention particulière sera portée à l’impact de l’activité artistique sur l’extérieur, à l’horizon international, tout comme à l’expression du cosmopolitisme sur place, dans la suite du colloque fondateur organisé par le laboratoire en 2005 (Les Artistes étrangers à Paris, M.-C. Chaudonneret). Dans une perspective ouverte, ce thème requiert une réflexion approfondie sur les rapports réciproques entre Paris et l’extérieur (“province” et étranger) dans les domaines artistique et urbain.

On notera que certains programmes du thème Acteurs, institutions, réseaux, portant plus spécifiquement sur Paris, seront conduits en étroite synergie avec nos recherches.

Le thème Paris est constitué de deux axes de recherche :

Espace urbain et monuments
Restitution des caves du 10 rue de l'Abbaye, Paris, initialement sous l’extrémité septentrionale de l’aile orientale du cloître de Saint-Germain-des-Prés, vers 1250 - par Gregory Chaumet

Les programmes de cet axe sont structurés en 3 sous-axes :

  • La mémoire du sol : les caves de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (D. Sandron) ;
  • Approches typologiques : l’hôtel parisien,1450-1950 (A. Gady) ;
  • Monuments iconiques : Notre-Dame de Paris ; monuments parisiens et politique ; l'École royale de chirurgie, 1769-1786 ; le Tribunal de commerce, 1860-1865 (respectivement D. Sandron, A. Gady, M. Stanic, B. Jobert).

Cet axe est consacré au développement urbain de Paris et à ses monuments considérés comme éléments structurants. Il combine approches archéologiques, formelles et symboliques en s’intéressant aussi bien à la mise en œuvre qu’aux enjeux d’ordre politique – au sens large – qui nourrissent la dimension identitaire de la ville.

La mémoire du sol : les caves de Paris du Moyen Âge au XIXe siècle (Dany Sandron)

Sous les pavés, les caves. Témoignages de l’histoire de Paris, du Moyen Âge à nos jours, les caves qu’on compte par milliers gardent seules des traces de l’histoire de la ville qui ont été effacées dans les superstructures plus radicalement transformées depuis le milieu du XIXe siècle. Sur un, deux, voire trois niveaux, elles peuvent livrer des informations de premier ordre sur les matériaux utilisés et les techniques de construction en usage depuis des siècles. Leur emprise au sol qui ne correspond pas forcément aux superstructures actuelles garde le souvenir des contours primitifs de maisons, d’îlots et partant de la voirie qui les desservait. Les remaniements qu’elles ont subis au cours des siècles nous renseignent aussi sur les rythmes imprimés au développement de la ville dans une tendance de fond à la densification de l’occupation du sol. À cette dimension archéologique structurelle, il faut ajouter ce que les caves apportent à l’histoire socioéconomique, par les témoignages qu’elles gardent de productions artisanales ou à caractère industriel. Il faut donc prendre en considération ces témoins sous-estimés d’une ville qui, dès le XIIIe siècle où elle acquit son statut de principale métropole d’Occident, a été un formidable laboratoire dans le domaine du bâtiment et d’autres secteurs économiques dont les caves nous permettent de retracer l’histoire. À l’intérêt historique des caves, s’ajoute également la dimension patrimoniale d’ensembles menacés par le développement urbain moderne. Il importe pour la mémoire de la ville de documenter ces témoins-clés de son histoire séculaire.

Pour faciliter la perception d’un patrimoine enfoui, un site Internet permettant l’accès en ligne à une base de données permettra de visualiser un échantillon représentatif de caves, des propositions de visites et de circuits virtuels avec dans ce cas des restitutions en 3D. Ces opérations viseront à sensibiliser la population au patrimoine des caves. Ce projet entend proposer une analyse pluridisciplinaire des caves de Paris accessible aux décideurs, aux spécialistes comme au grand public.

Bénéficiant du label « Paris 2030 » (2011-2013), ce projet mené en partenariat avec le Département d’Histoire et d’archéologie de Paris, le service Patrimoines et Inventaire de la région Ile-de-France et le Centre de Topographie parisienne des Archives nationales, sera poursuivi au-delà de 2013 pour intégrer un nombre accru de caves qui permettront de préciser l’image de la ville depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours. Il pourra s’appuyer sur des recherches exhaustives menées ponctuellement sur des monuments ou des zones plus larges (Gregory Chaumet, Véronique Soulay, doctorants de D. Sandron). On poursuivra également les relevés sur le modèle de ce qui a été fait en février-mars 2012 dans des celliers de l’ancienne abbaye Saint-Germain des Prés, rue de l’Abbaye (VIe arr.) avec un groupe d’étudiants de master sous la direction d’archéologues du DHAAP (Violaine Bresson).

Ce projet a vocation à déboucher sur une étude plus large de l’habitat urbain du Moyen Âge à nos jours. Il pourra être mis à profit pour d’autres enquêtes à caractère typologique notamment.

Approches typologiques

Encore trop peu développées dans les études françaises, les recherches typologiques permettent d’embrasser de vastes séries et de mettre en lumière continuités et discontinuités, autour de la question du caractère vernaculaire de l’architecture. Dans le domaine de l’architecture domestique (la maison, l’immeuble), cette approche a déjà porté ses fruits.

On lancera dans ce domaine, à partir de 2013, un ambitieux programme consacré, cette fois, à « l’hôtel parisien (1450-1950) ». Demeure urbaine des élites, l’hôtel constitue, du Moyen Âge au milieu du XXe siècle, un fascinant capteur des modes et des goûts de l’architecture parisienne et de la société qui les porte. Dans la suite des travaux déjà réalisés depuis 2008 sur « L’hôtel particulier parisien » (un ouvrage et une exposition en 2011-2012), ce programme de recherche vise à répertorier et à mettre en ligne, au moyen d’une base de données, toutes les informations qu’une bibliographie éparpillée et sans cesse en mouvement apportent sur une des typologies majeures de l’histoire parisienne. Un tel travail constituera donc un outil de consultation monographique de synthèse, devenu indispensable, tout en offrant la possibilité de croisements et d’études sérielles (Alexandre Gady).

Monuments iconiques

Dans la tradition de l’histoire de l’architecture française, des travaux sont envisagés dans le domaine de l’étude monographique de bâtiment. Celle-ci est pertinente dans la mesure où elle offre une approche globale, archéologique autant qu’historique, et surtout diachronique ; elle permet enfin de saisir tous les enjeux d’édifices qui éclairent un moment de l’histoire parisienne jusqu’à ses plus lointains retentissements.

a. Notre-Dame de Paris

Dany Sandron s’est attelé à une nouvelle monographie de la cathédrale gothique qui replace le monument, architecture et décor, dans les grands enjeux de l’époque, depuis le milieu du XIIe siècle jusqu’au milieu du XIVe siècle, en analysant les hommes responsables de l’entreprise : le clergé (évêques successifs et chapitre notamment), les maîtres d’œuvre et leurs équipes, la place de Notre-Dame dans une ville alors en pleine expansion et en pleine mutation (par rapport au pouvoir royal, notamment au palais de la Cité ; par rapport aux autres institutions religieuses, soumises, autonomes ou rivales dans la ville, le diocèse et plus largement à l’échelle de la Chrétienté). Cette étude à dominante historique n’en écarte pas pour autant la dimension artistique et technique de l’édifice qui offre un formidable cadre à la mise en scène des différents pouvoirs qui se jaugent et s’affichent dans une histoire qui est beaucoup plus profonde qu’une simple chronique des grands événements dont la cathédrale fut le témoin. Les partis pris architecturaux, ce qu’on peut restituer du décor précieux des reliquaires, du décor monumental peint et sculpté livrent bien des clefs pour la compréhension de l’époque cruciale du XIIe au XIVe siècle.

L’impact du monument au-delà des limites de la cité, dans l’enceinte du diocèse fait l’objet d’une thèse qui permettra d’apprécier l’empreinte régionale de son architecture (Sébastien Gougibus sous la dir. de D. Sandron).

b. Monuments et politique

Capitale politique, Paris n’a cessé, en particulier de la fin du XVIIIe siècle à nos jours, d’être un théâtre d’idées, mais aussi de contestations et de révolutions. D’un régime à l’autre, d’un maître à l’autre, s’est fait jour une idée du monument comme porte-drapeau politique, chargé d’un sens qui s’est aujourd’hui émoussé, voire qui a disparu. Une étude sur ces questions, à partir d’une relecture politique des grands monuments parisiens, débouchera sur un livre à caractère historique, qui fera la synthèse de cette approche, afin de constituer un autre portrait de Paris (Alexandre Gady).

c. L'École royale de chirurgie (1769-1786)

Cette œuvre majeure de Jacques Gondoin a été en son temps à la fois vivement critiquée et saluée comme l’œuvre révolutionnaire la plus achevée du XVIIIe siècle finissant. Des études ponctuelles sur cet édifice existent, mais rarement, cependant, on a abordé l’ensemble du projet de Gondoin, avec ses projets de dégagement urbain, ni surtout le bâtiment tel qu’il est actuellement, et qui forme un îlot compris entre le boulevard Saint-Germain, la rue de l’École de Médecine et la rue Hautefeuille. L’étude monographique proposera une vue de l’ensemble de l’édifice, du projet et de la partie réalisée dans le contexte du XVIIIe siècle, et l’enveloppe réalisée par Paul-René-Léon Ginain, qui l’agrandit considérablement au siècle suivant (1878-1900) (Milovan Stanic).

d. Le Tribunal de commerce (1860-1865)

Il s’agit d’une œuvre aussi présente dans le paysage que méconnue. Bâtie par l’architecte A.-N. Bailly, l’édifice constitue pourtant, par sa position dans le plan de Paris comme dans l’île de la Cité haussmannisée, par son architecture démonstrative enfin, un édifice majeur de la recomposition urbaine du Second Empire. Cette étude envisage également l’analyse de ses importants décors et de son mobilier, qui en ont font un des grands palais officiels du Second Empire (Barthélemy Jobert).

Juillet 2012

La fabrique de la ville
Eau-forte de Charles Méryon d'après Victor Jean Nicolle, 1855, montrant le Pont-Neuf et la Samaritaine de dessous la première arche du Pont-au-Change

Les recherches rassemblées dans ce volet entendent alimenter une réflexion générale qui relève de la question de « l’image de la ville », au sens notamment des travaux de Gérard Labrot sur Rome.

  • Le « vieux Paris » : histoire, représentations, imaginaire (A. Gady, G. Le Gall) ;
  • La ville des arts et des artistes (XIIIe-XXe siècle) : les arts figurés à Paris à la fin du Moyen Âge, étude des œuvres (Ph. Lorentz) ; les arts à Paris au XVIIe siècle (A. Mérot) ; le commerce de luxe à Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles (Th. Wolvesperges).

Les recherches rassemblées dans ce second volet entendent alimenter une réflexion générale qui relève de la question de « l’image de la ville », au sens notamment des travaux de Gérard Labrot sur Rome.

Le « vieux Paris » : histoire, représentations, imaginaire

L’exploration du mythe parisien, constitutif de son identité urbaine, sera conduite à travers la figure rhétorique du « vieux Paris », apparue autour de 1850, au début de l’haussmannisation de la capitale. Différentes pistes de réflexion seront poursuivies : l’histoire et l’émergence du concept ; la thématique de la disparition (histoire d’un vandalisme) et de la sauvegarde ; l’évocation aussi bien littéraire que figurée, au moyen du dessin, de la gravure et à partir des années 1840 de la photographie de ce Paris perdu et à retrouver.

Cette étude intégrera les apports récents de la recherche sur l’émergence de la conscience patrimoniale des villes anciennes, dont Paris a été l’un des premiers cas concrets (Alexandre GadyGuillaume Le Gall, Michaëla Giebelhausen, membre correspondant). Elle permettra de prolonger les études déjà menées sur l’image de la ville par Guillaume Le Gall (exposition Atget, BnF, 2007) en poussant les enquêtes dans les fonds patrimoniaux, notamment du Département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France.

Après avoir soutenu une thèse et organisé à la Bibliothèque Nationale une rétrospective sur Eugène Atget, Guillaume Le Gall a continué ses recherches sur les représentations de Paris. Si le vieux Paris été un des aspects majeurs de son travail sur Atget, il a poursuivi ses recherches sur le Paris des surréalistes, notamment en étant l’un des commissaires de l’exposition La subversion des images qui s’est tenue à Beaubourg en 2009. Ces deux champs sont actuellement entremêlés dans une recherche sur la construction d’un imaginaire sur Paris. Un premier article sur Robida et le vieux Paris de l’Exposition universelle de 1900 à paraître dans le catalogue d’exposition sur la demeure médiévale aux Archives Nationales, a permis d’engager une recherche sur l’exposition et le spectacle de l’histoire. Une seconde recherche concerne la représentation des habitants du vieux Paris. Une invitation au colloque intitulé l’année 1913 à l’Université de Princeton en avril 2013 sera l’occasion de poser une première pierre à cette recherche.

La ville des arts et des artistes (XIIIe-XXe siècles)

Capitale artistique au rayonnement international depuis le XIIIe siècle, Paris appelle des études spécifiques sous cet angle, qui touche aussi bien à l’histoire des arts qu’à celle des mentalités et des sociabilités. Il permet en effet de mettre en lumière, par delà une remarquable continuité historique, des foyers et des personnalités qui ont contribué à fabriquer aussi la ville comme un territoire artistique majeur. Une telle approche permet également de mettre en lumière les réseaux du commerce et de la diffusion de l’art parisien, dans et hors la ville.

a. Les arts figurés à Paris à la fin du Moyen Âge : étude des œuvres

Au XVe siècle, Paris, formidable marché, a été le principal foyer artistique de la France royale dans le domaine des arts figurés. Les dépouillements d’archives menés par Étienne Hamon au cours du précédent quadriennal ont conduit à l’élaboration d’un répertoire des sources de l’activité artistique à paris et d’un dictionnaire des artistes parisiens de cette époque. Philippe Lorentz reprendra cette question. Le paysage monumental du Paris « flamboyant » est par ailleurs bien connu, grâce aux études d’Agnès Bos (2003) et d’Étienne Hamon (2011). Mais un matériau considérable doit trouver sa place dans une évaluation globale de la création artistique au nord des Alpes à la fin du Moyen Âge : les arts figurés (peinture, enluminure, vitrail, tapisseries et sculpture). De nombreuses publications ont bien sûr abordé l’un ou l’autre de ces médias, mais il manque une étude d’ensemble de ce qui subsiste de cette production. Un certain nombre d’enjeux dicte cette entreprise,  comme les phénomènes encore mal connus de la reprise de la commande au sortir de l’occupation anglaise et de l’adhésion précoce  des notables parisiens aux nouveautés picturales élaborées dans les anciens Pays-Bas. Dans quelle mesure les artistes de la capitale ont-ils bénéficié de la commande royale, que l’historiographie traditionnelle a tendance à situer presque exclusivement dans le Val de Loire,  où réside la cour ? Quels ont été les liens entre Paris et les autres foyers artistiques du royaume ?

b. Les arts à Paris au XVIIe siècle

L’extraordinaire foisonnement artistique du règne de Louis XIII fera l’objet de travaux qui s’inscrivent dans la continuité du renouveau de l’histoire de la peinture française, entrepris naguère par Jacques Thuillier et Antoine Schnapper. Les recherches réalisées à l’occasion de la restauration de l’hôtel Lambert, avec un comité scientifique nommé et contrôlé par le ministère de la Culture, doit déboucher sur une synthèse publiée aux éditions Faton (Alain Mérot). Par ailleurs, une nouvelle étude monographique du peintre Simon Vouet (1590-1649) a été lancée, et sera conduite par Alain Mérot en collaboration avec Arnaud et Barbara Brejon de Lavergnée (éditions Arthéna). Avec celle annoncée chez le même éditeur consacrée à Charles Le Brun (Bénédicte Gady, membre correspondant, et Nicolas Milovanovic), elle formera un bilan synthétique des recherches conduites depuis vingt ans sur ces figures majeures.

c. Le commerce de luxe à Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles

Dans la suite de ses travaux publiés sur quelques figures majeures du corps des marchands merciers, Thibaut Wolvesperges étend son champ d’étude à des questions de fonds sur le commerce du luxe à Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles, en reprenant, notamment, les questions de l’émergence des métiers concernés, de leur mutation au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles, du développement de certains secteurs du marché du luxe, au gré des évolutions du goût, tels ceux des porcelaines, du mobilier ou des bronzes dorés. En reprenant quelques études sporadiques consacrées à leurs fonds de commerce, cette étude mettra ainsi en relief les réseaux de fournisseurs et de sous-traitants, et leur suprématie dans certains domaines, au détriment de certains artisans privilégiés, mais aussi de quelques artisans devenus marchands dans leur domaine de production. L’étude, enfin, essayera de mieux comprendre leur rapport à la clientèle, alors si complexe, en distinguant les ténors du marché des marchands de second ordre.

Juillet 2012

 

Membres rattachés au thème

Enseignants-chercheurs de l’université Paris-Sorbonne

Alexandre Gady (PR)
Barthélémy Jobert (PR)
Guillaume Le Gall (MCF)
Philippe Lorentz (PR)
Alain Mérot (PR)
Dany Sandron (PR)

Conservateur du patrimoine du MCC

Élisabeth Pillet

Professeur émérite Paris-Sorbonne

Claude Mignot

Membres honoraires

Françoise Hamon (PR Paris-Sorbonne)
Bertrand Lemoine (DR CNRS)
François Loyer (DR CNRS)
Milovan Stanic (MCF Paris-Sorbonne)

Doctorants : liste en formation

Gregory ChaumetElvina Gilles-GueryJulie GimbalBruno GuiloisItai Kovacs, Dominique Lacroix-Lintner, Laëtitia Nicolas, Léo Noyer-DuplaixNicolas OgetClémence Pau, Myriam Prot-Poilvet, Mélanie Salitot, Magdalena Sawczuk

MAJ décembre 2017