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Les vitraux de la cathédrale d’Angers

Karine Boulanger
2010
Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS), 2010, 550 p. Coll. Corpus Vitrearum – France, vol. III.
ISBN
978-2-7355-0722-1
96.00

La première cathédrale d’Angers était dédiée à la Vierge jusqu’à ce que saint Martin à la fin du IVᵉ siècle offre au clergé une fiole contenant le sang de saint Maurice, qui devient alors le titulaire de l’église. Les reliques des saints, dont le trésor s’est considérablement accru au cours du Moyen Âge, tiennent d’ailleurs une grande place dans l’iconographie du décor vitré de la cathédrale, depuis les fenêtres les plus anciennes jusqu’au XVᵉ siècle. Entrer dans la cathédrale Saint-Maurice d’Angers, c’est pénétrer un édifice qui a connu de nombreuses vicissitudes, depuis les incendies qui ont jalonné son histoire ancienne jusqu’aux dégâts causés par la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, c’est l’ampleur et l’unité architecturales qui caractérisent cet exemple majeur de ce que l’on appelle le gothique angevin. Les vitraux ont également subi bien des bouleversements, mais ils n’ont pas eu à souffrir de destructions massives, à l’inverse de bien d’autres verrières de nos cathédrales. Le visiteur ressent à Angers la volonté des constructeurs et des maîtres verriers de maintenir une unité à la fois formelle et programmatique.

C’est un parcours à travers le dédale de cette histoire que l’auteur propose ici en plongeant son lecteur dans les archives et en donnant vie à des artistes et artisans talentueux. L’on rencontre ainsi les maîtres anonymes des XIIᵉ et XIIIᵉ siècles, André Robin au XVᵉ siècle, à qui l’on doit les fabuleuses roses du transept, mais aussi les restaurateurs de toutes époques, dont le soin a permis de préserver les œuvres. Cette vitrerie, méconnue jusqu’à aujourd’hui, se révèle à nous comme l’un des ensembles majeurs de la peinture sur verre en France.