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Le goût pour les porcelaines de Chine et du Japon

à Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles
2013
Saint-Rémy-en-l’Eau, Éditions Monelle Hayot, 2013, 224 pages.
ISBN
978-2-903824-78-5
46.00
  • Un ouvrage de Stéphane Castelluccio
  • Préface par Jean-Paul Desroches
  • Publication en anglais en association avec le J. Paul Getty Museum de Los Angeles : Collecting Chinese and Japanese Porcelain in Pre-Revolutionary Paris, Los Angeles, The J. Paul Getty Museum, 2013.

 


Cette étude, réalisée à partir d’archives inédites, retrace les circuits commerciaux, l’évolution du goût et des usages de la porcelaine de Chine et du Japon aux XVIIe et XVIIIe siècles à Paris, sujet jamais traité en France.
Devenue peu coûteuse dans la seconde moitié du XVIIe siècle, la porcelaine orientale quitta les cabinets de collectionneurs pour pénétrer dans toutes les couches de la société, qui l’utilisèrent tant pour le décor que pour le service de la table. La mode était étroitement liée à la nature des cargaisons, dans lesquelles dominaient les bleus et blancs qui envahissaient les appartements, disposés sur les meubles, les cheminées, les dessus de porte et les corniches. Les contemporains privilégiaient l’effet d’ensemble à la qualité individuelle de chaque pièce. À table, les porcelaines du Japon étaient utilisées pour le service du dessert, apothéose du repas.
À partir de la fin du XVIIe siècle, les importations se diversifièrent et les nouvelles générations rejetèrent l’accumulation des bleus et blancs pour préférer les pièces polychromes et les céladons, présentées en moins grand nombre dans les appartements. Les amateurs les mêlaient avec leurs collections de peintures et de bronzes, appréciant le contraste des matériaux. Le développement des montures de bronze doré fit des porcelaines orientales montées de véritables objets d’art.
Par le rôle important qu’elles jouèrent dans l’histoire du décor intérieur, les porcelaines de Chine et du Japon constituent un élément capital dans l’histoire du goût et des arts décoratifs européens aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Sont inclus :

  • deux documents d’archives : un Mémoire sur le commerce de Siam de 1685 et un Mémoire sur les productions d’Asie vers 1740 ;
  • des extraits des ouvrages du père Daniel Louis Le Comte, Nouveaux mémoires sur l’état présent de la Chine par le père Louis Le Comte, Amsterdam, Henri Desbordes et Antoine Schelte, 1698 ; du père François Xavier d’Entrecolles, Lettres édifiantes, Paris, Nicolas Le Clerc, 1717 ; et de l’abbé Guillaume Thomas Raynal, Histoire philosophique et politique des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes, Maestricht, Jean-Edmé Dufour, 1774-1780 ;
  • une annexe (glossaire pour la porcelaine au XVIIIe siècle), une liste des sources manuscrites, une bibliographie et un index.