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Le Carnaval, la fortune et la folie

La rencontre de Paris et Venise à l'aube des Lumières
2017
Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2017, 376 pages
ISBN
9782753558861
39.00
  • Un ouvrage de Valentine Toutain-Quittelier, docteure en histoire de l'art.
  • Publié dans la collection « Art et société » dirigée par Jean-Yves Andrieux et Guillaume Glorieux.
  • Édité avec le soutien de Sorbonne Université, du Centre André Chastel, de la Fondation Bru et de la région Bretagne.
  • Préface de Pierre Rosenberg.

 

"[...] en vérité c'est à Venise qu'il faut venir pour trouver de véritables peintres". C'est par ces mots que le jeune Pierre-Jean Mariette s'enthousiasme pour l'art vénitien en 1718. La cité lacustre et ses territoires de terra ferma attirent au début du XVIIIe siècle de nombreux artistes français comme Louis Dorigny, Jean Raoux, Guy Louis II Vernansal et Nicolas Vleughels. Un surprenant moment d'échange se noue, marqué par une réciprocité intense. La régence de Philippe II d'Orléans (1715-1723) en est le point d'orgue. Soutenus par le mécénat des grands financiers comme Pierre Crozat et encouragés par la prospérité économique du Système, Rosalba Carriera, Gianantonio Pellegrini et Antonio Maria I Zanetti s'installent à Paris. Peu de temps avant, Sebastiano Ricci leur avait ouvert la voie. Qu’ils soient Français à Venise ou Vénitiens à Paris, ancrés dans une carrière à long terme ou seulement de passage, que recherchent ces artistes si loin de leur terre d’origine ?

 Venise rencontre Paris, le Carnaval rencontre la Fortune. Mais la Folie de 1720, caractérisée par l’éclatement chaotique de la bulle spéculative et l’abandon des chimères financières de John Law, bouleverse ce fragile édifice. En cette aube des Lumières où les frontières s’atténuent pour favoriser la mobilité des hommes et des œuvres, une première République des Arts se dessine. L’auteur brosse le portrait de deux écoles artistiques tournées l’une vers l’autre, de leurs moments d’éclats communs à leurs inéluctables désaccords. Participant au renouveau pour une période injustement appelée « de transition », ce livre met en lumière la densité des échanges transnationaux et esquisse un peu plus les contours d’une première Europe esthétique avant d’être politique.

Voir la présentation de l'ouvrage sur le site de l'éditeur