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« Et les grands cris de l'Est »

Robert Delaunay à Berlin, 1912-1914
2021
Paris : Centre allemand d'histoire de l'art-Deutsches Forum für Kunstgeschichte, coll. « Passages/Passagen », n°  62, cop. 2021, p. 417 p.
ISBN
978-2-7351-2734-4 (br.)
ISSN
2104-9777
30.00

Préface de Maria Stavrinaki

Version remaniée de Thèse de doctorat : Histoire de l'art : Paris 4 : 2016, sous la direction d'Arnauld Pierre

 


Texte remanié de Thèse de doctorat : Histoire de l'art ; Université Paris 4 Sorbonne. 2016
Résumé
Sur quoi repose le succès d'un artiste en dehors de son pays d’origine ? Les attentes d’un public étranger orientent-elles la réception d’une œuvre ? Le « malentendu productif » a pu servir à expliquer les modifications que connaît la compréhension d'une production artistique selon le contexte national qui l'accueille. Ce phénomène expliquerait-il le succès de Robert Delaunay en Allemagne avant la Première Guerre mondiale ? Le peintre orphiste y est l'un des artistes les plus célèbres, dans un contexte pourtant marqué par de fortes tensions nationales. Au cours de l’année 1913, avec l’aide du galeriste et directeur de revue Herwarth Walden, il expose et voyage à deux reprises à Berlin. Ses œuvres y suscitent l’engouement particulier de trois artistes expressionnistes aux trajectoires très différentes, et dont les travaux semblent à première vue très éloignés de ceux du Français : les peintres Ludwig Meidner et Lyonel Feininger, et l'architecte Bruno Taut.
Ce livre retrace en détail ce qui a été alors lu et vu de l’œuvre de Delaunay dans la capitale allemande. À travers l’étude de la réception critique du peintre français par trois figures majeures de la scène artistique berlinoise, l'auteur revient sur l’idée que le contexte culturel national entraverait la compréhension d’une œuvre ou en influencerait systématiquement les interprétations. Sophie Goetzmann dépasse ici les préjugés nationaux qui nourrissent les débats esthétiques au début du XXe siècle et continuent d’imprégner aujourd’hui encore l’histoire de l’art. C'est ainsi qu'elle nous révèle les liens inattendus qui unissent, par-delà les frontières, les avant-gardes désignées sous les termes d’orphisme et d’expressionnisme.
(4e de couv.)