Olga MEDVEDKOVA
Olga MEDVEDKOVA
Olga Medvedkova est directrice de recherche au CNRS.
Docteure en histoire et civilisation de l’EHESS, boursière de l’Ecole Française de Rome et pensionnaire à l’INHA, habilitée à diriger les recherches à l'Université de Paris-IV, elle est spécialiste dans les domaines de l’histoire de l’architecture moderne, de la théorie et de l’édition architecturale, ainsi que de l’architecture en tant que moteur et outil de la construction européenne.
Elle a notamment publié Jean-Baptiste Alexandre Le Blond, architecte (Baudry, 2007), dirigé les Bibliothèques d’architecture / Architectural libraries (Baudry-INHA, 2009), Pierre le Grand et ses livres : Les arts et les sciences de l’Europe dans la bibliothèque de Pierre le Grand (CNRS-Baudry, 2016), Les Européens, ces architectes qui ont bâti l’Europe (Peter Lang, 2017) ; codirigé les Architectures de guerre et de paix (Mardaga, 2014), Traités et autres écrits d’architecture (Mardaga, 2021). Elle est également l’auteure d’ouvrages consacrés à différents aspects de l’art russe (Les icônes en Russie, Gallimard, 2010 ; Kandinsky ou la critique des critiques. Les écrits russes de Kandinsky (1889-1911), Presses du réel, 2014 ; Léon Bakst. Serov et moi en Grèce (1923), Triartis, 2014 ; Léon Bakst, le portrait d’un artiste en Juif, une biographie intellectuelle, NLO, 2019). Elle est lauréate des prix Marianne Roland Michel (2007), Intraduction (2013), Révélation de la Société des Gens de Lettres (2014), et Lequeux de l’Institut de France (2018).
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- Enseignement en Master 2 2022-2023
M3AA56HA Architecture moderne
Ecrire l’histoire d’un monument (XVIe – XVIIe siècle) : entre histoire culturelle et histoire de l’art.
Comment écrire aujourd’hui l’histoire de l’architecture moderne (de la Renaissance aux Lumières) ? En quoi les anciens modes d’écriture (stylistique, national, régional, monographique) peuvent-ils aujourd’hui nous paraître périmés ? Comment rendre à l’histoire de l’architecture moderne son actualité et son intellectualité ? Quelle est la part de la théorie (souvent implicite) et de l’expérience (sources textuelles ou graphiques, observation physique) dans l’écriture de l’histoire architecturale ? Sur quelles certitudes l’historien de l’architecture s’appuie-t-il ? Comment comble-t-il les vides ? Ce séminaire de recherche propose d’analyser les anciens modèles d’écriture et d’envisager une nouvelle approche : celle qui met en lumière un seul monument. Nous allons tenter de situer le monument entre l’histoire culturelle et l’histoire de l’art. Nous allons questionner le régime temporel, la hiérarchie des sources, la sélection des détails, la notion de jugement esthétique et, enfin, la relation qu’une telle approche impose avec les problèmes de la restauration, de la conservation et de la reconstruction d’un bâtiment. Nous allons penser les notions de patrimoine, de mémoire et du temps long que l’étude d’un monument implique. Nous allons explorer la valeur mémorielle d’un bâtiment ancien qui existe toujours et qui perdure (ou pas) dans sa fonction initiale. De quoi un monument d’architecture moderne est-il le dépositaire et le garant ? Quel genre de qualités et de valeurs (esthétiques, morales ou politiques) fait-il durer ? Quelles informations nous transmet-il ? A quoi se limite-t-il (dans le temps, dans l’espace) ? Les étudiants seront invités à effectuer un travail sur un monument d’architecture de leur choix.
INHA Salle Ingres Jeudi 14h-16h
- Participation à l'émission Entendez-vous l'éco ? sur France Culture, Épisode 28/41 : L'économie selon... Vassily Kandinsky, le 21 avril 2022