Aller au contenu principal Aller au menu Aller à la recherche

AddToAny share buttons

Jérôme de LA GORCE

Membre honoraire ou émérite
Directeur de recherche émérite
Thème(s) de recherche
3. Transferts, échanges, circulations dans l'espace européen et extra-européen
4. Acteurs, institutions, réseaux : conditions socioculturelles de l'activité artistique
5. Matériaux, techniques, métiers : approches théorique et pratique du faire artistique

Biographie

Fils d'un artiste peintre, Jérôme de La Gorce est habitué très jeune à fréquenter les monuments et les musées tant en France qu'en d'autres pays d'Europe, notamment en Italie, où il se rend souvent, l'été. Dès l'âge de quatre ans, il est également attiré par la musique et joue bientôt de plusieurs instruments (piano, orgue, flûte traversière) avant d'étudier l'harmonie. A dix-huit ans, après des études de latin, d'anglais et d'allemand, il entre à l'Université de Paris-Sorbonne, où il suit à l'Institut de la rue Michelet un double cursus en musicologie et en histoire de l'art. Au niveau de la thèse (troisième cycle), il s'inscrit auprès de Jacques Thuillier qui devient son maître jusqu'à l'Habilitation à diriger des recherches. En 1980, il entre au CNRS et continue à pratiquer les deux disciplines universitaires au Centre d'Iconographie musicale, dont le directeur est Jacques Thuillier.

Publications

Ouvrages

Recherche

Dès son entrée au CNRS en 1980, Jérôme de La Gorce poursuit ses recherches sur l'Opéra en France sous le règne de Louis XIV, dont il vient de livrer un aspect, le merveilleux, lors de la soutenance de sa thèse de troisième cycle (1978). Dans ce travail composé de trois volumes, il n'étudie pas seulement les sources d'archives et les partitions des compositeurs, mais consacre également de nombreuses pages aux costumes, aux machines et aux décors utilisés dans les spectacles. Ses compétences à reconnaître les "mains" des dessinateurs le conduisent bientôt à publier des articles et à participer à des expositions. Son premier livre, Berain, dessinateur du Roi Soleil, publié en 1986, renouvelle du reste, grâce à ces qualités, les connaissances publiées en 1937 par Roger-Armand Weigert, consacrées à cet artiste. D'autres ouvrages ne tardent pas à paraître sur des sujets variés: Marin Marais (avec Sylvette Milliot, Paris, Fayard,1991), L'Opéra à Paris au temps de Louis XIV: histoire d'un théâtre (Paris, Desjonquères, 1992), Lettres sur l'Opéra de Louis Ladvocat (édition critique, Paris, Cicero éditeurs, 1993), Féeries d'opéra. Décors, machines et costumes en France:1645-1765 (Paris, Editions du patrimoine, 1997). Pendant cette période, il organise plusieurs colloques internationaux ayant pour titres, Jean-Philippe Rameau (Dijon, 1983) et avec Herbert Schneider, Jean-Baptiste Lully (Heidelberg, Saint-Germain-en-Laye, 1987). Les actes donneront naissance à de gros volumes et l'inciteront à entreprendre bientôt avec son collègue allemand la direction d'une nouvelle édition des oeuvres complètes de Lully. A propos de ce compositeur, il rédigera également un livre de plus de neuf cents pages, qui recevra dès sa sortie en 2002 un prix de l'Académie des beaux-arts.

Après cette récompense et son installation au Centre André Chastel, il va cependant davantage se tourner vers l'histoire de l'art, discipline qu'il s'était éfforcé de pratiquer lors d'expositions à Paris, à Saint-Germain-en-Laye, à Versailles ou d'un colloque organisé en 1992 à Nancy pour célébrer la mémoire de Jacques Callot. Dès 2004, il conçoit avec un architecte italien, Walter Baricchi un congrès international à Reggio d'Emilie et à Versailles, consacré à Gaspare et Carlo Vigarani, décorateurs ayant servi les cours de Modène et de France sous le règne de Louis XIV.  Bientôt, il est appelé à apporter son concours à l'Ecole doctorale de l'Université de Florence, où il devient successivement membre du "Collegio docente" et "expert". A Versailles, il entre dans le comité scientifique du Centre de recherche du château et écrit souvent pour les catalogues des grandes expositions qu'on y donne. Mais durant cette seconde période, il  passe une grande partie de son temps à la rédaction d'un catalogue de dessins peu connus, conservés dans le fonds des Menus Plaisirs du roi aux Archives nationales, qui va donner lieu en 2011, aux côtés de Pierre Jugie, à une exposition à l'hôtel de Soubise, à la parution d'un catalogue illustrant cet événement et à une base de données regroupant l'ensemble de la collection (soit 757 dessins et 109 estampes sur la base ARCHIM). Depuis cette manifestation, il continue à étudier les feuilles concernant les spectacles, les fêtes et les grandes cérémonies religieuses sous l'Ancien Régime. Avec Paulette Choné, il publie en 2015 un livre révélant de magnifiques costumes de Bellange et de Berain, retrouvés dans un portefeuille du duc d'Aumale au musée Condé de Chantilly.

Enseignement

  Habilité à diriger des recherches, Jérôme de La Gorce consacré une partie de son temps à l'enseignement dans l'université à laquelle le Centre André Chastel est associé (Paris-Sorbonne), et où il a reçu sa double formation d'historien d'art et de musicologue. A côté d'un cours de méthodologie (niveau Master 2), intitulé "Lecture et analyse de documents d'archives des XVIIe et XVIIIe siècles" (26 heures par année universitaire), il assure également un séminaire de même durée portant sur les "arts de l'éphémère à l'époque moderne", soit sur les spectacles, les fêtes et les cérémonies, organisés en Europe pendant cette période. Ce domaine de recherce, véritablement interdisciplinaire, n'étant pas jusqu'à présent enseigné à l'Université de Paris-Sorbonne, Jérôme de La Gorce espère combler ainsi une lacune en comparaison à la pratique qu'on observe dans d'autres pays, notamment en Allemagne et en Italie.

Adresse

Centre André Chastel - Galerie Colbert
2, rue Vivienne
75002 Paris
France