Aller au contenu principal Aller au menu Aller à la recherche

AddToAny share buttons

Hervé BRUNON

Chercheur CNRS
Directeur de recherche
Thème(s) de recherche
1. Décors, monuments, paysages : approches globales du patrimoine
5. Matériaux, techniques, métiers : approches théorique et pratique du faire artistique
6. Images, dispositifs, lieux : questions épistémologiques, herméneutiques et anthropologiques

Biographie

Historien des jardins, du paysage et de l'écologie, Hervé Brunon est directeur de recherche au CNRS (Centre André-Chastel, Paris).

Résumé

Reçu major de promotion en biologie à l’École normale supérieure en 1991, il a poursuivi un cursus en sciences – botanique et écologie –, puis en lettres – histoire de l'art, littérature et philosophie –, et a étudié à l’École nationale supérieure du paysage, où il a été l'élève de Monique Mosser. Il a été pensionnaire de l'Académie de France à Rome (villa Médicis, 1998-2000) et fellow du Havard University Center for Italian Renaissance Studies (villa I Tatti, Florence, 2002-2003).

Situés au croisement de différentes disciplines (histoire, histoire de l’art, philosophie, anthropologie, littérature, botanique, etc.), ses travaux s’inscrivent dans le cadre des humanités environnementales. Initialement centrés sur l’imaginaire de la nature, ils ont ensuite porté sur la poétique des lieux, interrogeant des motifs, tels que le labyrinthe et la grotte, ou des notions, comme la sagesse.

Il enseigne à l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles (Master 2 « Jardins historiques, patrimoine, paysage ») et il est membre du comité de rédaction de la revue Les Carnets du paysage et du comité scientifique de la Fondazione Benetton Studi Ricerche (Trévise).

Parmi ses derniers livres : Jardins de sagesse en Occident (Seuil, 2014, traduction italienne Giardini di saggezza in Occidente, DeriveApprodi, 2017) ; L’Imaginaire des grottes dans les jardins européens (avec Monique Mosser, Hazan, 2014, Grand Prix de l’Académie française 2015) ; De la peinture au jardin (codirection avec Denis Ribouillault, Olschki, 2016). Il rédige actuellement une Histoire des jardins pour la collection « Que sais-je ? » (à paraître en 2023).

Fonctions dans le laboratoire

Hervé Brunon travaille au sein du Centre André Chastel depuis son recrutement en 2002 comme chargé de recherche au CNRS. De 2010 à 2013, il a été directeur adjoint du laboratoire et responsable de la section Histoire culturelle des jardins et du paysage au sein de l’Équipe de recherche sur l’histoire de l’architecture moderne (ERHAM). Promu directeur de recherche en 2014, il coordonne depuis lors avec Antonella Fenech, le thème Images, dispositifs, lieux : questions épistémologiques, herméneutiques et anthropologiques.

Formation

« Né fin 1971 à Saint-Etienne, dans la Loire, j'ai accompli mes études secondaires à Saint-Chamond, puis préparé pendant deux ans les concours aux grandes écoles dans une classe préparatoire du lycée Claude Fauriel (Saint-Etienne). On y enseignait de nombreuses matières : mathématiques, biologie, géologie, chimie, physique, géographie, climatologie, philosophie, littérature, anglais, allemand, etc. Je garde un grand souvenir de certains de mes professeurs.

Si j'avais longtemps caressé le rêve d'être admis à Lyon, c'est le concours biologie-chimie-géologie de l’École normale supérieure de Paris qui m'a permis de rejoindre sa promotion scientifique en septembre 1991 et de m'installer dans la capitale.

A cette époque, l'agrégation de sciences naturelles étant déconseillée par certains des enseignants de la rue d'Ulm, j'ai pu bénéficier, sur les quatre ans de scolarité, d'une année en quelque sorte "blanche" que je pensais initialement consacrer à des passions personnelles, la littérature et l'histoire.

J'ai donc poursuivi un cursus en sciences de la vie et de la Terre – principalement en botanique et en écologie (licence et maîtrise à l'université Paris-Sud) –, puis en lettres – histoire de l'art, littérature générale et comparée, italien, latin, grec ancien (séminaires à l'ENS, DEA à Panthéon-Sorbonne) –, en consacrant une année intermédiaire à un certificat d'études supérieures paysagères à l'Ecole nationale supérieure de paysage (Versailles).

La passion des jardins l'emporta sur celle du théâtre... Et des rencontres, à commencer par celles de Monique Mosser, puis de Daniel Rabreau et de Nadeije Laneyrie-Dagen, sur ma vocation première - devenir chercheur en biologie...

Diverses allocations et bourses m'ont permis de soutenir en mars 2001 un doctorat en histoire de l’art à l’université Panthéon-Sorbonne, avec une thèse sur Pratolino : art des jardins et imaginaire de la nature dans l'Italie de la seconde moitié du XVIe siècle, ayant par la suite donné lieu à de nombreux articles et une publication intégrale numérique en 2008. L'une de ses conclusions tenait dans cette phrase : Pratolino montre que l'une des clefs du jardin à travers l'histoire tient dans l'exploitation politique des représentations culturelles de la nature.

J'ai été pensionnaire de l’Académie de France à Rome (Villa Médicis) et fellow du Harvard University Center for Italian Renaissance Studies (Villa I Tatti, Florence), avec un projet de recherche portant sur « The Landscape of the Medici »: Mastery of Territory and its Cultural Representation in Sixteenth-Century Tuscany, résidant en Italie de 1998 à 2003.

Soutenue le 21 juin 2014 à l'université Paris-Sorbonne (aujourd'hui Sorbonne Université, Faculté des lettres), mon habilitation à diriger des recherches, dont Alexandre Gady a été le garant, s'intitule De l’imaginaire de la nature à la poétique des lieux : histoire holistique des jardins et archéologie de la relation paysagère en Occident. »

Principales activités

Hervé Brunon est membre du comité de rédaction de la revue Les Carnets du paysage, du comité scientifique de la Fondazione Benetton Studi Ricerche (Trévise), du Comité scientifique international des Paysages culturels (International Council on Monuments and Sites / International Federation of Landscape Architects) ; il a appartenu à la Première section de la Commission nationale des monuments historiques.

Il enseigne principalement à l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles, dans le cadre du Master professionnel « Jardins historiques, patrimoine, paysages », et a enseigné à Sorbonne Université (Faculté des lettres) et à l'École nationale supérieure de la nature et du paysage de Blois. Il intervient dans différentes institutions de formation en France comme à l’étranger (Belgique, Chine, Espagne, États-Unis, Italie, Suisse, etc.), et donne régulièrement des conférences auprès du grand public.

Il a coordonné avec Monica Preti (musée du Louvre) la programmation « Histoire et cultures des jardins » à l’auditorium du Louvre de 2007 à 2018. Il a tenu la chronique « Cultiver notre jardin » dans la revue Vacarme de 2015 à 2018. Il a co-dirigé en 2018-2019 avec Zahia Rahmani (INHA) le programme « Paradis perdus : colonisation des paysages et destruction des éco-anthroposystèmes » (INHA, domaine Histoire de l'art mondialisée, et Centre André-Chastel).

Il a été chercheur « invité » en 2003 à la Dumbarton Oaks Research Library and Collection (Harvard University), Washington (DC), et professeur invité en 2015 à l'Université populaire de Chine (Zhongguo Renmin Daxue), Institut Franco-Chinois de Suzhou.

Il a collaboré avec différents paysagistes, en particulier Gilles Clément, Pascal Cribier (1953-2015) à partir de 2007, notamment à l'occasion des Rencontres botaniques de Varengeville, et Daphné Charles.

Il a organisé de nombreux colloques internationaux et journée d'étude, dont notamment

Recherche

« Partie de l’étude des rapports entre art des jardins et arts théâtraux (DEA), puis imaginaire de la nature (dans le cadre d’une thèse sur l’Italie de la seconde moitié du XVIe siècle), ma recherche a débouché sur une histoire de la poétique des lieux relevant des catégories ou des registres distincts mais complémentaires des jardins et du paysage, des formes de créativité qui les constituent et des valeurs qui s’y projettent ou en émergent, d’abord durant la période moderne, puis à l’échelle de l’Occident.

Souhaitant contribuer à l’élan des humanités environnementales, cette approche portée par une interrogation philosophique formulée à partir des enjeux du monde actuel dialogue avec la littérature et l’anthropologie pour déployer une perspective transdisciplinaire et s’emploie à opérer la synthèse entre les multiples dimensions que comportent des objets complexes et hybrides, ontologiquement situés par-delà nature et culture.

Après avoir enquêté sur l’imaginaire des grottes et sur les liens entre jardin et sagesse en Europe, mes principaux travaux récents et en cours ont élaboré une archéologie des relations paysagères et plus spécifiquement jardinières entre humains et non-humains, en Occident et en Chine,  dans une perspective d'anthropologie historique et à la lumière de l’écologie symbolique et de l’éthique environnementale.

Mes principaux projets se déploient selon trois volets principaux :

  • histoire holistique des jardins
  • histoire environnementale et paysagère des plantes
  • histoire critique de l'écologie et de l'environnementalisme

J'aime à la fois l'humanisme et l'environnementalisme, l'élaboration et le partage des connaissances, la mise en commun des ressources, l'écriture solitaire comme à plusieurs mains, le travail d'équipe, l'intelligence collective, la liberté d'expression, l'accès ouvert... »

 

Hervé Brunon est l’auteur de près de 300 publications et communications scientifiques, dont notamment les ouvrages :

  • Le Jardin, notre double. Sagesse et déraison (direction, Autrement, 1999)
  • Retour au jardin. Essais pour une philosophie de la nature, 1976-1987, de Rosario Assunto (édition et traduction, L'Imprimeur, 2003)
  • Les Éléments et les métamorphoses de la nature. Imaginaire et symbolique des arts dans la culture européenne du XVIe au XVIIIe siècle (direction avec Monique Mosser et Daniel Rabreau, William Blake & Co/université Panthéon-Sorbonne, 2004)
  • Le Jardin contemporain. Renouveau, expériences et enjeux (avec Monique Mosser, Scala, 2006, réédition 2011). Sélection officielle du « Mai du livre d’art », édition 2006
  • Des défis climatiques (direction avec Jean-Marc Besse du numéro thématique de la revue Les Carnets du paysage, n° 17, 2008)
  • Le Jardin comme labyrinthe du monde. Métamorphoses d’un imaginaire de la Renaissance à nos jours (direction, Presses de l’université Paris-Sorbonne/Musée du Louvre, 2008). Finaliste du Prix littéraire René Pechère 2010
  • L'Art du jardin, du début du XXe siècle à nos jours (avec Monique Mosser, Centre national de la documentation pédagogique, 2011)
  • Inventer des plantes (direction du numéro thématique de la revue Les Carnets du paysage, n° 26, 2014)
  • Jardins de sagesse en Occident (Seuil, 2014). Mention spéciale du Jury du Prix littéraire René Pechère 2014. Traduction italienne Giardini di saggezza in Occidente (DeriveApprodi, 2017)
  • L'Imaginaire des grottes dans les jardins européens (avec Monique Mosser, Hazan, 2014). Prix P.J. Redouté 2015. Grand Prix de l’Académie française 2015, Prix d’Académie, médaille de vermeil. Prix Syndicat national des antiquaires du livre d'art 2015. Prix du Cercle Montherlant de l'Académie des Beaux-Arts 2015. Prix littéraire René Pechère 2016
  • De la peinture au jardin (direction avec Denis Ribouillault, Olschki, 2016)

Et aussi...

Il a étudié le chant baroque et s'est formé au jeu théâtral auprès de Monserrata VIdal et de Philippe Vallepin. En 1994, il a mis en scène Médée d'Euripide à la Sorbonne et au Théâtre Mouffetard, dans un traduction nouvelle conçue avec Sylvie Dervaux. Il a interprété le rôle de Germain dans le film Défense d'aimer (2002) du réalisateur Rodolphe Marconi, et collaboré avec le plasticien et scénographe Stéphane Marcault. La complicité avec Catherine Contour se poursuit (Une Plage à Royaumont, création en août 2012 ; Les Danses augmentées, plongée à la Gaîté lyrique en janvier 2014 ; Humus. Une danse pour jardin infini, performance au Centre Pompidou-Metz en juillet 2017). Il jardine depuis son adolescence, photographie, apprend le chinois mandarin, pratique la calligraphie, écrit des haïku.

Publications

Ouvrages

Recherche

Thèmes actuels de recherche (2023-2024)

  • histoire holistique des jardins
  • histoire environnementale et paysagère des plantes
  • histoire critique de l'écologie et de l'environnementalisme

 

Synthèse des axes principaux de recherche (1994-2014) : élaborer une histoire culturelle des jardins et du paysage en Occident

I. Jardins et culture à l’époque moderne

  • Les jardins dans la culture et la culture dans les jardins
  • Praticiens et théoriciens français à l’échelle européenne

II. Pour une approche holistique des jardins

  • Une ambition méthodologique générale
  • Renouveau, expériences et enjeux de la création contemporaine
  • Enquêtes thématiques sur l’imaginaire des jardins dans la longue durée (labyrinthes, sculpture, peinture, promenade, grottes, sagesse)

III. Représentations et pratiques du paysage à l’époque moderne

  • Modalités discursives : de la rhétorique épidictique à une archéologie de la critique
  • Modèles antiques et culture paysagère à la Renaissance
  • Valeurs religieuses et anthropologie du lieu sacré
  • Le paysage comme patrimoine matériel et symbolique
  • Au-delà de l’époque moderne

IV. Historiographie et épistémologie du paysage dans les sciences humaines et sociales

  • L’impulsion philosophique de Rosario Assunto
  • Modélisations de la « fabrique culturelle »
  • L’hypothèse d’une « métascience »
  • La place de l’histoire de l’art

 

Directions de thèses

  • Malo Leroy, De la nature humaine. Paysage et intériorité dans l’art de l’Europe moderne (1300- 1800), doctorat en histoire de l'art, Sorbonne Université, inscription en novembre 2018 : direction
  • Maxime Decaudin, « A barren rock » : Une histoire environnementale des paysages de la colonisation britannique de Hong Kong, 1794-1898, doctorat en histoire de l'art, Sorbonne Université, inscription en octobre 2015, soutenu le 15 décembre 2021 : direction
  • Marie HéraultLa Riviera, pays de l'éternel printemps : imaginaire paysager et transferts culturels à Nice et dans son territoire, du Grand Tour à nos jours, doctorat en histoire de l'art, contrat CIFRE (chargée de projets culturels à la ville de Nice dans le cadre de la mission d'inventaire du patrimoine de la villégiature), Sorbonne Université, inscription en octobre 2015, soutenu le 27 mars 2021 : direction
  • Camilla Barbero, Nuovi paesaggi, antiche memorie. L'immaginario della natura selvaggia, dalla crisi ecologica alle origini mitiche della civiltà occidentale : una narrazione per concetti, dottorato di ricerca in Beni Culturali con borsa di studio, Politecnico di Torino, inscription en mars 2013, soutenance en avril 2016 : codirection avec Carlo Tosco et Marco Trisciuoglio

 

Jurys de thèses

  • Aurélien Wasilewski, William Robinson (1838-1935) : jardins, presse horticole et patrimoine environnemental au Royaume-Uni, sous la direction de Laurent Châtel, doctorat de langues et littérature anglaises et anglo-saxonnes de l'université de Lille, soutenu en 2022

  • Carline Bessiere, Romolo Ferrucci el Tadda, sculpteur animalier à Florence à la fin du XVIe siècle, sous la direction de Sabine Frommel, doctorat en histoire de l'art de l'Ecole pratique des hautes études, soutenu en 2022 (rapporteur)

  • Marie Piccoli-Wentzo, Le Désert italien : formes, fonctions et réception d'un motif à la Renaissance (XIVe-XVIe siècle), sous la direction de Philippe Morel, doctorat en histoire de l'art de l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, soutenu en 2020 (rapporteur)

  • Cécile Modanèse, La Dynastie des pépiniéristes Baumann de Bollwiller et son influence sur l'horticulture et le goût des jardins (XVIIIe-XIXe siècle), sous la direction de Nicolas Stoskopf et Bernard Jacqué, doctorat en histoire contemporaine de l'université de Haute Alsace, soutenu en 2020

  • Sylvain Hilaire, Port-Royal des Champs, haut lieu de mémoire : étude des jardins et des paysages culturels, sous la direction de Marie-José Michel et Grégory Quenet, doctorat en histoire de l'université Paris XIII Sorbonne Paris Cité, soutenu en 2017

  • Anne-Sophie Perrot, Maquettes physiques de paysage. Entre plan-relief et sculpture : les marges de la pensée plastique, sous la direction de Jean-Marc Besse, doctorat en géographie de l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, soutenu en 2015 (président et pré-rapporteur)

  • Juliette Ferdinand, Artigiano delle riforme. Stile rustico e ricerca della sapienza nell’opera di Bernard Palissy (1510-1590), sous la direction de Bernard Aikema et Sabine Frommel, doctorat en Beni Culturali e Territorio / Histoire, Textes et Documents, Università degli Studi di Verona (Italie) / École pratique des hautes études, soutenu en 2014

  • Agnès Juvanon du Vachat, L’Émergence du paysage espagnol à travers les récits des voyageurs français (1650-1936), sous la direction de Pierre Donadieu, doctorat en sciences et architecture du paysage, Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement (AgroParisTech), Laboratoire de l’École nationale supérieure du paysage, Versailles, soutenu en 2012 (membre du comité de suivi de thèse)

  • Paolo Camilletti, The Wild Garden and its historical evolution, sous la direction de Paolo Cornaglia et Richard Bisgrove, European PhD Thesis, Dottorato di Ricerca in Storia e Valorizzazione del Patrimonio Architettonico Urbanistico e Ambientale, Scuola di Dottorato del Politecnico di Torino, soutenu en 2010 (pré-rapporteur)

  • Denis Ribouillault, Paysage et pouvoir. Les décors topographiques à Rome et dans le Latium au XVIe siècle, sous la direction de Philippe Morel, doctorat en histoire de l’art, université Paris I Panthéon-Sorbonne, Centre d’Histoire de l’Art de la Renaissance, soutenu en 2006

 

Directions de masters

  • Hiroko Endo, La genèse, l'évolution et la gestion des jardins d'un musée en ville : les jardins du musée du Quai Branly - Jacques Chirac, mémoire de Master 2 Jardins historiques, patrimoine, paysage, Ecole nationale supérieure d'architecture de Versailles, 2017-2018 : direction

  • Patricia Bouchenot-Déchin, Devenir Le Nôtre. L'ampleur des héritages, 1613-1663, mémoire de 2e année de Master recherche en histoire de l'art à l'université Paris-Sorbonne, 2015-2016 : codirection avec Alexandre Gady (Paris-Sorbonne)

  • Eugénie Jamet, Le Jardin et la Mélancolie de 1542 à 1649 : illusions et réalités, mémoire de 2e année de Master recherche en histoire de l’art à l’université Panthéon-Sorbonne, 2014-2015 : codirection avec Etienne Jolet (Panthéon-Sorbonne) et Nadeije Laneyrie-Dagen (École normale supérieure)

  • Alice Abbadie, Le Musée d'art moderne Louisiana : architecture, paysage, muséographie, mémoire de 1re année de Master recherche en histoire de l'art à l'université Paris-Sorbonne, 2014-2015 : codirection avec Jean-Yves Andrieux (Paris-Sorbonne)

  • Axel Lefranc, Les Racines du jardin patrimonnialisé. Études des cas pour une archéologie de la relation jardin-patrimoine, en France et en Europe entre le XVIe siècle et la Seconde Guerre mondiale, mémoire de recherche en 2e année de 2e cycle de l’École du Louvre (équivalent Master 2), soutenu en septembre 2014 : direction

 

Publications en libre accès

NB : Pour accéder aux textes déposés, sélectionner "Document" dans le filtre "Type de dépôt"

Enseignement

Activités d’enseignement

  • Séminaire et ateliers « Paradis perdus - Colonisation des paysages et destruction des éco-anthroposystèmes », avec Zahia Rahmani (INHA), INHA, domaine Histoire de l'art mondialisée, et Centre André Chastel (depuis 2018)
  • Chargé de cours à l'université Paris-Sorbonne, enseignement d'introduction à l'histoire des jardins à la formation aux Concours des conservateurs du patrimoine (4 heures de cours magistraux par an, depuis 2016)
  • Cours magistraux en histoire et théorie des jardins et du paysage au Master 2 professionnel « Jardins historiques, Patrimoine, Paysage », École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles / Université Paris I Panthéon−Sorbonne (niveau 3e cycle, 13 heures de cours magistraux en moyenne par an, depuis 1994)
  • Chargé d’enseignement vacataire à l'École nationale supérieure de la nature et du paysage de Blois, séminaire en histoire et théorie des jardins et du paysage en 2e, 3e et 4e années d'école d'ingénieur niveau équivalent licence 2 et master 1 (21 heures de cours magistraux par an, 2014)
  • Chargé de cours à l'université Paris-Sorbonne, enseignement d'introduction à l'histoire des jardins en licence 3 mention Archéologie et histoire de l'art (13 heures de cours magistraux par an, 2013-2015)
  • Cours magistraux en histoire des jardins à l’École nationale supérieure du paysage, Versailles, (équivalent 2e cycle, 9 heures de cours magistraux par an, 1995-2008)
  • Allocataire-moniteur en histoire de l’art à Paris I (64 heures de TD par an, 1995-1998)
  • Interventions ponctuelles dans diverses formations, en France (dont l’Institut national du patrimoine, l’École du Louvre, l’École du Breuil à Paris, l’École supérieure des Beaux-Arts Montpellier Méditerranée Métropole, etc.) et en Belgique, Espagne, Italie, Suisse
  • Participations à des jurys de thèse, de master, de diplômes en architecture

 

Communications, conférences et interventions en ligne

 

L'imaginaire des grottes dans les jardins européens

Conférence au CAUE du Gard, 14 janvier 2016

 

Les jardins de sagesse

Entretien d'Hervé Brunon et Yolaine Escande avec Frédéric Lenoir et Leili Anvar dans l'émission Les Racines du ciel, enregistré en janvier 2014 et diffusé le 28 juin 2015

  • émission en ligne sur le site de France Culture

 

Jardins de sagesse

Entretien en direct d'Hervé Brunon et Jean Echenoz avec Laurent Goumarre, Lucie Commeaux et Claire Mayot dans l'émission Le RenDez-Vous, 24 avril 2014, à l'occasion de la parution du livre Jardins de sagesse en Occident (Seuil, 2014).

  • émission en ligne sur le site de France Culture

« Ce soir dans le RenDez-vous, il sera question de jardins de sagesse, de l’Amiral Nelson, de Babylone et même de 3 sandwichs au Bourget. »

 

Du jardin comme transfiguration paysagère en Occident à la Renaissance

Communication au séminaire Philippe Descola : Approches anthropologiques du paysage, chaire d'Anthropologie de la nature, Collège de France, Paris, 3 avril 2014

Cet exposé se propose de cheminer sur cette « troisième voie » - susceptible de dépasser les difficultés ou les apories des approches « extensionnistes » ou au contraire « intensionnistes » - que Philippe Descola invite à explorer à partir de la définition du paysage comme « objet produit ou façonné intentionnellement par des humains afin que, parmi une diversité d’usages possibles – utilitaires, récréatifs, religieux – il fonctionne aussi comme un signe iconique tenant lieu d’autre chose que lui, en l’occurrence une portion d’espace réel ou imaginaire », et au moyen de la notion de transfiguration, opérée in situ ou in visu.
En quoi les jardins répondent-ils en Europe à cette caractérisation, par quels mécanismes et selon quels enjeux, durant la période où est réputée se mettre en place l’acception dite occidentale moderne du paysage, mais aussi le régime dualiste de l’ontologie naturaliste ? Que peuvent apporter les éléments mis en évidence sur un plan historique au projet général d’une interrogation du paysage dans une perspective anthropologique ? L’enquête pourrait être très vaste et l’analyse se limite ici à un repérage sur un « terrain » constitué par l’Italie au XVe et XVIe siècles.
Ce sont cinq grandes modalités de transfiguration – essentiellement in situ à l’exception de la dernière – qui sont illustrées et examinées :

  1. l’équivalence hétérotopique entre le jardin et « la totalité du monde » (Foucault) suivant le registre de la synecdoque (collections botaniques universitaires comme celle de Padoue), ou celui du « cosmogramme », par un jeu d’échelles de type cartographique (jardin-mappemonde chez Filarete) ;
  2. dans le cas des grottes, la transcription d’un lieu fictif par « topothésie » ou d’un lieu réel par « topographie », catégories tirées du vocabulaire de la rhétorique et de la poétique ;
  3. la réduction symbolique du territoire par le biais de systèmes iconographiques reposant sur la spatialisation de représentations mimétiques, métaphoriques ou allégoriques de l’hydrographie, de l’orographie et de l’hydrogéologie (Castello, villa d’Este à Tivoli, villa Lante à Bagnaia et Pratolino) ;
  4. la transposition et éventuellement la miniaturisation dans les jardins de la morphologie d’un agrosystème, la mezzadria poderale, mode de polyculture intensive fondé sur un maillage dense du parcellaire rural par le réseau des chemins et fossés, sur l’association de strates herbacées et ligneuses dite coltura promiscua et sur l’aménagement de structures boisées à forme géométrique et à fonction cynégétique telle que la ragnaia ;
  5. enfin des dispositifs de mise en scène ou de cadrage de la vue depuis le jardin sur son extérieur, qui semblent explicitement s’inscrire dans le schème paysager ayant dominé la culture occidentale de la Renaissance jusqu’au XXe siècle, celui qui repose sur le « paradigme pictural », selon lequel une portion d’espace saisie par le regard serait assimilable à une peinture (villa Médicis à Fiesole, villa d’Este).

On suggère pour conclure que ces modalités de transfiguration paysagère ont dérivé en partie de modèles issus de la culture antique et qu’elles ont presque toujours été mises en œuvre en fonction non pas tant de visées politiques précises que d’une ambition générale assignée au jardin : à la fois figurer le monde et incarner un pouvoir sur le monde et sur l’homme. Il semble bien qu’en Occident, pour reprendre la formule qu’avançait Pierre Grimal en 1968 à l’aide de l’idée même d’une instance autonome, d’une logique de l’être ou du devenir conceptuellement séparée ou en tout cas séparable de l’action anthropique, « un jardin commence dès l’instant où une volonté humaine impose une fin immédiatement sensible aux “objets naturels”, c’est-à-dire à ce qui naît, croît et meurt selon les lois de la nature ».

 

Les jardins, toute une philosophie

Entretien avec Monserrata Vidal dans l'émission Dialogue, enregistré en février 2014, diffusé le 18 mars et le 5 juillet 2014, à l'occasion de la parution du livre Jardins de sagesse en Occident (Seuil, 2014).

  • émission archivée en ligne sur le site de RCF

« Les jardins sont des lieux de rencontre entre le spirituel, l'idéel, le matériel... Hervé Brunon, historien des jardins, a longtemps exploré les liens entre l'harmonie intérieure et le jardin. Il est l'invité de Monserrata Vidal. »

 

De la mémoire de l’éphémère

Communication à la soirée Art, fête, installation, danse, conférence conclusive du cycle André Le Nôtre : de l’héritage à l’action, organisé par l’École nationale supérieure de paysage Versailles Marseille, sous la direction de Vincent Piveteau, Chiara Santini et Michel Audouy, Paris, Cité de l’architecture et du patrimoine, 18 décembre 2013

 

La culture des fleurs

Entretien avec Florian Delorme dans l'émission CulturesMonde, 2 avril 2013

  • émission en ligne sur le site de France Culture

Faire l’histoire des fleurs, c’est faire l’histoire de la botanique, c’est comprendre d’où viennent les variétés de fleurs, comment elles s’implantent sur de nouveaux territoires, mais c’est aussi faire une histoire culturelle : depuis quand cultive-t-on des fleurs dans des jardins ? Sous quelles formes ? Quelles sont leurs fonctions et leurs valeurs symboliques selon les époques et les régions du monde ? Comment comprendre leurs usages, ou au contraire, leur rejet ?

 

Repenser le paysage et son histoire : quelques repères, quelques défis

Communication au colloque Lo studio e la cura dei luoghi : confrontare idee e strumenti organisé par la Fondazione Benetton Studi Ricerche, Trévise (Italie), 14-15 février 2013

 

Nature et humanité

Communication au colloque Retour au contrat naturel : richesses des milieux, rareté des ressources, Troisièmes Entretiens de la Cité, organisés par l’association Doc Forum, Lyon, Cité internationale, palais des Congrès, 17 novembre 2012.

Le philosophe Michel Serres, vingt-cinq ans après la parution de son livre Le Contrat naturel, invite scientifiques, savants, écrivains, décideurs, citoyens à débattre en public pendant une journée.

  • enregistrement vidéo sur le Webcast du Centre de calcul de l’Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (CC-IN2P3, CNRS)

L’histoire des idées et des sciences, la psychologie sociale ou encore l’anthropologie ont montré combien la « nature », c’est une construction de la culture, opérée différemment à travers le temps et l’espace et sur le mode de la scission dans l’Occident moderne. Le jardin constitue justement un lieu de rencontre, d’hybridation, d’interface entre ces deux sphères et, aujourd’hui, un laboratoire pour repenser notre rapport au monde à l’heure des défis planétaires.

 

 

 

 

Les vrais paradis sont les paradis qu'on a perdus

Conclusion du colloque La conservation et la restauration des jardins historiques à l'Institut national du patrimoine, Paris, 6-7 octobre 2011

 

Nature et pouvoir dans les jardins italiens à la Renaissance

Conférence aux cours publics Les jardins entre nature et culture à l'Ecole de Chaillot, Paris, 6 janvier 2011.

« Il n’est pas exagéré de caractériser la Renaissance par le capital d’invention, d’arrangements, de plaisirs, de poésie et d’art, qu’elle a investi dans le jardin ». La forte affirmation d’André Chastel suggère avec justesse l’importance de cette forme de création dans l’Italie des XVe et XVIe siècles, promue par les élites, comme les papes et les cardinaux à Rome ou les Médicis à Florence, qui en font un signe et un instrument de leur pouvoir. Comment l’idéal d’une mise en ordre du monde se traduit-il concrètement dans l’espace ? L’essor du jardin à partir du XVe siècle et son inscription topographique dans le site apparaissent liés à la « conquête » du paysage. Si les principes géométriques de composition – axialité, quadrillage, etc. – rattachent le jardin à l’architecture, les systèmes iconographiques – statuaire, fontaines – et la féerie des eaux formulent également, par le truchement des références mythologiques et géographiques, des discours symboliques sur le territoire, tandis que la savante répartition du végétal tend à associer le jardin au collectionnisme scientifique. Enfin, l’évolution des formes révèle comment la volonté de maîtrise par l’art a progressivement cédé le pas aux séductions imaginaires de la nature, sensibles après 1550 dans l’esthétique de l’émerveillement qui se manifeste à travers les poétiques de la foret et de la grotte.

 

Retour au jardin, laboratoire pour un projet humain

Conférence aux cours publics Les jardins entre nature et culture à l'Ecole de Chaillot, Paris, 24 mars 2011.

Après un long temps de désaffection durant les Trente Glorieuses, les années 1980 ont amorcé, en France et ailleurs en Europe, un « retour au jardin » selon l’expression du philosophe Rosario Assunto, un nouvel engouement qui depuis ne s’est pas démenti car, irréductible à un simple phénomène de mode passagère, il répond à des facteurs sociaux fondamentaux : l’évolution des modes de vie marquée par l’avènement des loisirs, l’éveil de la conscience écologique ou encore le besoin de compenser certains excès de notre civilisation « hypertechnologisée » et les vertiges de la virtualité. Aussi les jardins, qui avaient été tout au long de leur histoire des terrains d’expérimentation d’idées, de techniques et de rêves, sont-ils devenus, depuis quelques années, des laboratoires urbains, sociaux ou encore écologiques. Le développement de politiques urbaines cohérentes et l’implication des paysagistes contribuent à réinventer l’espace public et à redonner à la ville son aménité à travers des interventions à toutes les échelles, qu’il s’agisse de requalifier de vastes friches industrielles ou de simplement favoriser la vie d’un quartier par un « jardin de poche ». Le jardin privé continue quant à lui à être l'œuvre intime de personnalités originales, qui en font l’objet d’une démarche artistique ou y cultivent l’amour du végétal en contribuant à la sauvegarde de la biodiversité. Des initiatives même modestes d’amateurs passionnés à l’ambitieux concept de « jardin planétaire » proposé par Gilles Clément, les pistes se multiplient pour faire du jardin une utopie concrète où s’ébauchent peut-être les nouveaux équilibres que l’homme devrait instaurer avec son environnement, un modèle fertile afin de donner forme à des manières responsables d’habiter le monde.

Autres

Responsabilités scientifiques internationales

 

Responsabilités scientifiques nationales

  • Membre nommé du Conseil de l’Enseignement et de la Recherche (2008-2011) et membre du Conseil scientifique des Journées doctorales (depuis 2011) de l’École nationale supérieure du paysage (ENSP)
  • Membre titulaire nommé de la Première section de la Commission nationale des monuments historiques, expert au titre des parcs et jardins (2011-2015)
  • Membre titulaire nommé de la Commission régionale du patrimoine et des sites d’Île-de-France, expert au titre des parcs et jardins (2016-)

 

Responsabilités scientifiques au sein du laboratoire

 

Animation scientifique

  • Coordination avec Monica Preti-Hamard (responsable de la programmation en histoire de l’art) et direction scientifique de la programmation « Histoire et cultures des jardins » à l’Auditorium du Louvre, Paris, avec 5 journées d’étude internationales de 2007 à 2016
  • Co-direction de 2 autres colloques internationaux en 1997 et 2011
  • Partenaire du projet « Politiques de densification, biodiversité et qualité dans l’espace citadin : agriculture urbaine et trames vertes » (Dens’Cité), coordonné par Anne-Caroline Prévot-Julliard (Centre d’écologie et des sciences de la conservation UMR 7204, Muséum national d’histoire naturelle-CNRS-université Pierre-et-Marie-Curie), programme Convergence Société et environnement : savoirs et enjeux, PRES Sorbonne Universités/Idex SUPER avec le soutien de la Mission pour l’interdisciplinarité du CNRS (2013-2014)
  • Partenaire du projet « Fondements d’une métascience du paysage » soumis avec deux autres laboratoires à l’Appell à projets « Programme blanc » de l’ANR en 2008 (non retenu)
  • Co-organisation du Groupe de recherche sur l’histoire des jardins dans l’Europe moderne « Autour d’André Le Nôtre », avec séminaire de recherche bimestriel hébergé par le Centre André Chastel (2004-2008)
  • Création et co-animation du séminaire mensuel « Jardins et paysages » à l’École normale supérieure : cycle mensuel de conférences pluridisciplinaires (1993-2006)

Responsabilités éditoriales

  • Membre du Comité de rédaction de la revue Les Carnets du paysage, ENSP/Actes Sud (depuis 1998)
  • Chronique semestrielle Cultiver notre jardin dans la revue Vacarme (depuis 2015)
  • Membre du Comité de rédaction de la revue électronique Projets de paysage. Revue scientifique de recherche sur la conception et l’aménagement de l’espace, ENSP/Réseau international de recherche TOPIA ( 2008-2012)
  • Peer reviewer pour VertigO. La revue électronique en sciences de l'environnement, Montréal (2015)
  • Peer reviewer pour Journal of Landscape Architecture, The European Council of Landscape Architecture Schools (depuis 2006)
  • Peer reviewer pour Universitas : Monthly Review of Philosophy and Culture / Zhexue yu wenhua : yuekan, Taipei (2012)

 

Interactions avec l’environnement social, économique et culturel

  • Expertises régulières pour l’agence Pascal Cribier, Paysagiste (2007-2015)
  • Membre du comité scientifique pour la restauration du nymphée de Gerbéviller, Meurthe-et-Moselle (depuis 2008)
  • Consultation auprès de Cité de l’architecture et du patrimoine pour la conception d’un cycle de Cours publics organisé en 2010-2011 sur « Histoire et actualité des jardins »
  • Publications dans des revues de vulgarisation et ouvrages de synthèse
  • Conférences grand public dans différentes institutions, associations, etc.
  • Interventions régulières dans les médias (radio et entretiens dans la presse écrite)

Adresse

2, rue Vivienne
75002 Paris
France