Aller au contenu principal Aller au menu Aller à la recherche

AddToAny share buttons

Emmanuel LURIN

Enseignant-chercheur
Maître de conférences
Thème(s) de recherche
1. Décors, monuments, paysages : approches globales du patrimoine
6. Images, dispositifs, lieux : questions épistémologiques, herméneutiques et anthropologiques

Biographie

 

  • Né le 25 mars 1975 à Saint-Cloud (92)

Fonctions professionnelles

  • Maître de conférences en histoire de l'art moderne à Paris-Sorbonne
  • (2010-2015) Directeur-adjoint de l'UFR d'archéologie et d'histoire de l'art
  • (2015-2019) Chargé de mission pédagogique pour la Licence Archéologie et Histoire de l'art à Sorbonne Université Abu Dhabi (SUAD)
  • (2017-2019) Directeur pour Paris-Sorbonne du Master professionnel History of Art and Museum Studies à Sorbonne Université Abu Dhabi (SUAD)
  • (2019-2021) Chargé de mission auprès du Décanat pour les formations de la Faculté des Lettres à Sorbonne Université Abu Dhabi (SUAD)

Responsabilités scientifiques et éditoriales

  • Co-porteur du programme de recherche pluridisciplinaire sur les volières PuNaCa (Putting nature in a cage: an interdisciplinary research program on aviaries) en collaboration avec Mélanie Roustan, anthropologue (Muséum national d'histoire naturelle, Paris), Julien Bondaz, anthropologue (Université Lumière Lyon 2) et Flaminia Bardati, historienne de l'architecture (Università di Roma La Sapienza).
  • Secrétaire général du Prix Lambert - prix annuel récompensant une thèse de doctorat en histoire de l'art - Fondation pour la Sauvegarde de l'Art Français.
  • Membre du comité des publications de la Société française d'archéologie (SFA) : Bulletin monumental (revue trimestrielle) ; Congrès archéologique (congrès annuel) ; Bibliothèque de la SFA.
  • LABEX Les passés dans le présent : membre du comité scientifique du Programme « Mise en place d’un corpus numérisé consacré à l’histoire du Château, des jardins et du Musée des Antiquités nationales (MAN) de Saint-Germain-en-Laye ».

Diplômes et formation

  • Doctorat en histoire de l’art moderne (Paris IV, UMR André Chastel, dir. Alain Mérot) soutenu le 11 décembre 2006 : « Étienne Dupérac, graveur, peintre et architecte (vers 1535 ?-1604). Un artiste-antiquaire entre l’Italie et la France ».
  • Pensionnaire en histoire de l’art à l’Académie de France à Rome, Villa Médicis (sept. 2004-mars 2006).
  • Service national de coopération à la mission archéologique française de Karnak en Egypte, CFEETK (fév. 1999-avril 2000).
  • DEA d’égyptologie (Paris IV, CRES, dir. Nicolas Grimal) : « Les scènes descriptives dans la littérature et l’iconographie égyptiennes à la XVIIIe dynastie » (sept. 1999).
  • Agrégation d’histoire (1997).
  • Maîtrise d’histoire ancienne (Paris IV, CRES, dir. Nicolas Grimal) : « L’image des pays et des peuples du sud en Egypte ancienne » (1996).
  • Scolarité à l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm (1994-1998).

Domaines de recherche

  • Animal Studies : oiseaux, cages et volières en France, XVIe-XVIIe siècles.
  • Histoire des arts de la Renaissance : arts graphiques, architecture et jardins en Italie et en France.
  • Histoire de l’estampe italienne au XVIe siècle.
  • Histoire des études "antiquaires" à la Renaissance (archéologie, histoire antique, histoire de l'édition).
  • Architecture, arts de cour et idéologie royale sous le règne d'Henri IV.

 

Publications

Ouvrages

Recherche

Présentation synthétique : 

Ma recherche se développe dans trois domaines principaux qui ont pour dominateur commun la mémoire de l’Antique, sa réception et son imaginaire dans la culture et les arts de la Renaissance.

Axe 1 : L’architecture royale et l’art des jardins en France (XVIe-début XVIIe siècle) : des objets et des questions que j’étudie sous l’angle des innovations techniques (grottes et fontaines ornementales), des traditions iconographiques (iconographie royale et culture du monument), de l’histoire des styles (émulation de l’antique et émergence d’un classicisme « français » au XVIe siècle), de la célébration du pouvoir et des stratégies dynastiques (iconologie des maisons royales sous les premiers Bourbons). J’ai publié sur ces sujets plusieurs articles de références et constitue d’explorer ces thèmes dans le cadre, notamment, d’une collaboration avec les musées de Fontainebleau et de Saint-Germain-en-Laye.


Axe 2 : l’étude des antiquités (vestiges, textes, arts et civilisation) par les « antiquaires », les artistes et les amateurs du XVIe siècle : cette recherche est centrée sur la production savante, les travaux d’illustration graphique, la publication des livres et les estampes dans les milieux romains à la Renaissance. Elle relève autant de l’histoire de l’archéologie que de l’histoire de cartographie, du paysage, des arts et des représentations culturelles. J’ai écrit sur ce thème plusieurs articles et co-dirigé en 2017 la publication d’un livre qui traite des relations entre culture antiquaire et création artistique à l’époque moderne.


Axe 3 : le statut de l’animal, et en particulier celui des oiseaux, dans l’architecture nobiliaire, l’art des jardins et la culture des élites françaises à la Renaissance : cet axe de recherche est apparu au fil de mes travaux sur l’architecture royale et l’imaginaire des jardins. Centré sur l’étude des volières et autres structures de contention pour les oiseaux, il se construit depuis 2019 dans un cadre collectif et pluridisciplinaire qui m’a permis de renouveler sensiblement mes approches, mes outils de travail et ma méthode (projet de modélisation 3D de la volière de Fontainebleau ; collaboration avec des anthropologues dans le cadre du programme de recherche PuNaCa).

 

Programme de recherche PuNaCa :

Putting Nature in a Cage : an interdisciplinary research program on aviaries

Création en 2018 d’un programme de recherche pluridisciplinaire sur les volières, qui est porté par quatre chercheurs : Flaminia Bardati, historienne de l’architecture (Rome, Sapienza – Università di Roma), Julien Bondaz, anthropologue (Lyon, Université Lumière Lyon 2), Emmanuel Lurin, histoien de l'art (Sorbonne Université) et Mélanie Roustan anthropologue (Paris, Muséum National d’Histoire Naturelle).


Présentation complète du programme scientifique, de ses axes de recherche et des actions déjà menées (stages étudiants, chantiers d’études, colloques, etc.) :
https://etudierlesvolieres.wordpress.com

Durée initiale : 4 ans (2019-2022).


Financements : budget de recherche sur un an de l’Observatoire des Patrimoines de Sorbonne Université (2019) ; budget de recherche sur trois ans du programme Emergence (2020-2022).


Actions menées : missions exploratoires (Rome, 2019 ; Lisbonne, 2021) ; organisation d’événements scientifiques (Rome et Paris, 2019 ; Rome 2020 et 2021 ; Lyon, 2021 ; Fontainebleau, 2022 ; Lisbonne 2022, à confirmer) ; publication de travaux (dont une monographie sur les volières, à paraître aux Presses du Muséum) ; organisation et encadrement d’une dizaine de stages étudiants (recherches iconographiques et documentaires, bibliographie scientifique en langues étrangères, recherches en muséologie, modélisation 3D, assistance éditoriale) ; réalisation d’images d’infographie et modélisation 3D (reconstitutions de volières disparues).

Principales publications personnelles : 

Sur les cinq dernières années (2017-2022), je distingue dans ma production scientifique les cinq publications suivantes :

F. Bardati, J. Bondaz, E. Lurin, M. Roustan (dir.), Encager le ciel : approches historiques, artistiques et anthropologiques des volières, Paris, Muséum National d’Histoire Naturelle (coll. « Natures en sociétés »), en cours de publication [2022].

Ce livre rassemble les travaux d’une vingtaine de chercheurs qui ont travaillé sur les volières dans le cadre du programme PuNaCa (voir ci-dessous). Ancrées dans le temps long de l’histoire de la domestication et de l’acclimatation animales, déclinées dans une multitude de formes culturelles, les volières, définies comme des dispositifs de captivité, d’exposition et de conservation des oiseaux par les humains, ouvrent de nombreuses portes sur les liens, passés et présents, qui unissent les sociétés humaines à leur environnement.
Contribution personnelle : co-rédaction de l’introduction ; chapitre sur les oiseaux de la cour des premiers Bourbons.

E. Lurin, M. Grivel (dir.), La lettre de l’estampe. Les formes de l’écrit et ses fonctions dans la gravure européenne au XVIe siècle, Bruxelles, Peter Lang Publishing, 2021 (328 pp.).

Les relations entre le texte et l’image ont été surtout étudiées sous l’angle de l’iconographie, de l’illustration et de la présence occasionnelle de mots dans la peinture. Ce livre offre, pour la première fois, une vision d’ensemble sur les questions d’écriture et de composition propres aux arts du livre et de l’image imprimée. Centré sur la gravure de la Renaissance, il explore une période exceptionnellement féconde durant laquelle l’estampe a constitué un champ d’expérimentation majeur pour les artistes, les écrivains, les professionnels du livre, les bibliophiles et les collectionneurs.

Contribution personnelle : introduction critique et historiographique ; chapitre sur la conception de la lettre dans les images d’antiquités à Rome.

E. Lurin, « Pour une lecture historique des maisons royales au temps d’Henri IV » dans A. Gady (dir.), Fort docte aux lettres et en l’architecture. Mélanges en l’honneur de Claude Mignot, Paris, Sorbonne Université Presses (coll. « Art’hist »), 2019, p. 63-106.

Cet article fait la synthèse de dix années de recherche sur les relations entre l’architecture royale, la représentation du pouvoir et l’affirmation de l’absolutisme en France sous le règne d’Henri IV, le premier roi Bourbon. Centré sur les grandes résidences parisiennes de la Cour (Fontainebleau, Louvre et Tuileries, Saint-Germain-en-Laye), l’article offre un modèle d’interprétation historique qui éclaire autant les choix de restauration ou de décoration que leur dimension mémorielle ou symbolique, dans une forme d’iconologie des bâtiments Il propose dans le même temps, à la communauté des chercheurs, un ensemble de concepts, de méthodes et d’objets susceptibles de renouveler notre connaissance du règne, de ses entreprises architecturales et de ses principales créations.

E. Lurin, « Tommaso de Francini Inventor. Les modèles de grottes et de fontaines (1622-1624) et l’art du fontainier florentin en France » dans E. Lurin, A. Rostaing (dir.), Hydraulique et fontaines ornementales en France. Autour de Tommaso et Alessandro Francini, numéro thématique du Bulletin monumental, 175/4, 2017, p. 325-356.

Tommaso Francini (1572-1651) est un grand ingénieur florentin, établi à la cour de France, où il a connu une carrière exceptionnelle sous les règnes d’Henri IV et de Louis XIII. Fontainier, scénographe, concepteur de machines pour les fêtes, il est aussi l’auteur dans les années 1620 d’un important corpus de modèles de grottes et de fontaines. Cette suite d’images n’avait jamais fait l’objet d’une étude approfondie, ni même d’un inventaire critique. L’article reconstitue pour la première fois le projet éditorial ; il dresse une typologie développée des modèles ; il éclaire leur conception technique, artistique et iconographique. L’étude renouvelle ainsi, en profondeur, notre connaissance d’un type d’ouvrages dont le développement en France aura constitué une véritable révolution dans l’art des jardins et le mode de vie au XVIIe siècle.

E. Lurin, « La gravure « antiquaire » à Rome vers 1550. Autour des illustrations d’Onofrio Panvinio et des images d’antiquités de Jacob Bos » dans E. Lurin, D. Morana Burlot (dir.), L’artiste et l’antiquaire. L’étude de l’antique et son imaginaire à l’époque moderne, Paris, INHA/Picard, 2017, p. 85-103.

L’article offre une réflexion générale sur les conditions d’émergence et la diffusion au XVIe siècle, par l’estampe, d’une iconographie savante sur les antiquités romaines. Il analyse ensuite, par des études de cas, les multiples caractères, fonctions, significations et usages de ces images : collaboration des lettrés avec les artistes pour la documentation des vestiges matériels, illustration des traités scientifiques de grande envergure, succès de cette iconographie antiquaire dans les milieux du livre et de l’estampe, typologies des images, diffusion commerciale et circulations à partir de Rome et vers l’Europe.

 

Enseignement

  • 2007 : Maître de conférences en histoire de l’art moderne à l’Université de Paris Sorbonne - Paris IV.
  • Dans ce cadre, et depuis 2010, missions d'enseignement à l'université Paris-Sorbonne Abu Dhabi (PSUAD) : Bachelor's and Master's Degrees.
  • 2006-2007 : ATER à l’Université de Paris IV-Sorbonne.
  • 2003-2004 : ATER à l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm.
  • 2000-2003 : AMN à l’Université de Paris IV-Sorbonne.

Autres

Sociétés savantes

Membre de la Société Française d'Archéologie

Membre de la Renaissance Society of America (RSA)

Membre du Comité Français d'Histoire de l'art (CFHA)

Fondation pour la Sauvegarde de l'Art Français

Secrétaire général du Prix Lambert - prix annuel récompendant une thèse de doctorat en histoire de l'art soutenue dans une université française.

Divulgation scientifique

2012-2015, organisation d'un cycle annuel de rencontres scientifiques, les Rencontres du Centre André Chastel, en collaboration avec Jérémie Koering (CNRS, Centre André Chastel). Ces rencontres permettent de faire connaître au public les travaux les plus récents des membres du Centre André Chastel et de ses correspondants dans les domaines variés de l'histoire de l'art médiéval, moderne et contemporain.

 

Adresse

Centre André Chastel - Galerie Colbert
2, rue Vivienne
75002 Paris
France