• De 18h30 à 20h
• Dixième séance des Rencontres du Centre André Chastel 2018-2019
• Orient-Occident. Regards croisés sur les monuments de Mistra.
  Présentation du projet de recherche
• par Élisabeth Yota

Un nouveau projet de recherche consacré au site archéologique de Mistra, l’un des plus importants de Grèce, vient de voir le jour grâce à une collaboration internationale entre Sorbonne Université, l’École française d’Athènes (EFA) et le ministère grec de la Culture.
La cité de Mistra, située au sud-ouest du Péloponnèse, fut fondée sur les hauteurs du Taygète en 1249 par Guillaume II de Villehardouin, prince d’Achaïe, avant d’être cédée, une dizaine d’années plus tard, à l’empereur Michel VIII Paléologue. Elle devient d’abord la résidence du gouverneur militaire, puis le siège du despotat de Morée. Pièce essentielle du paysage politique de l’époque, la ville a été développée et embellie pour remplir le rôle d’un véritable centre politique et culturel.
Mistra, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, est un exemple unique de ville byzantine médiévale, expression d’une société urbaine florissante à la fin de l’Empire byzantin. Ses monuments bien conservés témoignent de l’importance de la ville, l’un des centres administratifs, ecclésiastiques et culturels les plus remarquables de la dernière phase de l’Empire, du XIII^e au XV^e siècle, et de ses relations étroites avec la chrétienté occidentale.
Le projet de recherche actuellement en cours met en œuvre une série d’opérations (sondages et relevés archéologiques et archéométriques) susceptibles de révéler de nouvelles données. Il permettra de mener de nouvelles études relevant plus spécifiquement de l’histoire de l’art et de l’architecture à travers lesquelles on essaiera de mettre en évidence l’apport artistique occidental. Enfin, en recourant à la plateforme Plemo 3D de Sorbonne Université et aux moyens technologiques qu’elle met à notre disposition (drone, scanner laser, appareil photo, etc.), nous présenterons une nouvelle cartographie du site de Mistra et une modélisation 3D de ses monuments.